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Fred Olen Ray
(1ère publication de cette bio : 2013)Consulter la filmographie / Consulter les films chroniqués
Si Fred Olen Ray n'hésite pas à dire sur son site officiel qu'il est le cousin plus ou moins éloigné de H.P. Lovecraft, d'Orson Welles, de Lady Di, de Guillaume le Conquérant, de Charlemagne, de Laura Bush et de toute une lignée de Rois et Reines d'Angleterre, il est néanmoins beaucoup moins prolixe sur sa vie personnelle.
Aussi bien sur son site que lors de diverses interviews, son enfance n'est pas réellement passée au crible et il est plutôt compliqué de trouver des informations sur le petit Fred. On sait juste que le jeune Fred Olen Ray est né le 10 septembre 1954 à Wellston, dans l'Ohio, puis qu'il déménagera très vite en Floride où il passera toute son enfance. L'enfant va alors se gargariser de creature features ("Frankenstein contre le loup-garou" ou "La Maison de Dracula" font partie de ses films de chevet) mais aussi de monstres géants, de bandes dessinées horrifiques ou même des récits ou films tirés de l'univers de Edgar Allan Poe.
Les rêves et les débuts...
Pas étonnant donc que, arrivé à l'âge d'intégrer le monde professionnel, il se tourne vers le cinéma. Dans un premier temps, il aurait eu l'intention de travailler dans les effets spéciaux de maquillage, afin de pouvoir recréer tous ces monstres qui avaient bercé son enfance. Il parvient à se faire engager sur le tournage de "Shock Waves" (alias "Le Commando des Morts-Vivants") où il aura l'honneur de rencontrer Peter Cushing. Cependant, pour son maigre travail, il ne sera pas crédité au générique.
Peter Cushing et Fred Olen Ray.
Le jeune homme de 18 ans n'a aucun réseau et très peu d'expérience. Il comprend que le métier de maquilleur risque de ne pas lui permettre de subvenir à ses besoins. C'est décidé, il va se lancer dans la réalisation.
Mais là encore, Fred n'a jamais réellement appris à faire un film. Il hypothèque alors le peu de biens qu'il possède, s'achète un livre qui pourrait être apparenté à "la réalisation pour les nuls", une caméra pas vraiment de première jeunesse, et se lance dans le tournage de son premier film : "The Brain Leeches".
Avec un buget total plafonnant à 298 dollars, Fred Olen Ray accouche d'un résultat des plus étranges. D'une durée de 55 minutes, "The Brain Leeches" est considéré, par le peu de personnes qui l'ont vu, comme l'un des pires films de tous les temps. Il est en noir et blanc, certaines scènes sont silencieuses et sont tournées dans des salles où il n'y a aucun mobilier et la trame de ce film est racontée par un narrateur et non pas par des dialogues entre personnages. Ainsi, on apprend que des témoins ont vu un vaisseau extra-terrestre s'écraser dans les environs. Peu de temps après, ces aliens qui ressemblent à s'y méprendre à des fourmis achetées dans une boutique de farces et attrape vont posséder certains êtres humains, qui vont alors devenir des sortes de zombies à lunettes de soleil. Le chef de ces aliens est en fait une chaussette-marionnette et le bras de l'acteur maniant ce personnage est visible pour le spectateur.
A en croire les témoignages, "The Brain Leeches" ressemble plus à un film expérimental, un coup d'essai d'une bande de copains qui n'aurait jamais dû se retrouver sur le marché de la vidéo.
Attention, si l'on se réfère à IMDB, le premier film crédité à Fred Olen Ray en tant que réalisateur est un certain "Honey Britches" en 1971. En fait, le bon Fred a acheté dans les années 80 le film nommé alors "Shankytown Honeymoon" (qui lui date bien de 1971). A la façon d'un Ed Wood avec Bela Lugosi dans "Plan 9 from Outer Space", Fred Olen Ray a appellé John Carradine pour tourner quelques scènes qu'il a ensuite ajoutées au métrage original. Il a appellé ce ''nouveau film'' "Honey Britches", qu'il a vendu à Troma qui le renommera également. "The Brain Leeches" peut donc bel et bien être considéré comme la première expérience de réalisateur de Fred Olen Ray.
Par la suite, Fred Olen Ray va réaliser "The Alien Dead", qu'il tourne en 1980 dans les marécages de Floride. La trame ressemble beaucoup à son premier film : une histoire d'extra-terrestres qui transforment de bons citoyens en zombies. Le résultat est un peu plus professionnel mais reste tout de même extrêmement cheap.
Une VHS qui pille allègrement Evil Dead. A noter que pour son premier film, Fred a réussi à débaucher le vétéran Buster Crabbe, Flash Gordon dans les années 30 !
Les zombies de « The Alien Dead ».
Le jeune réalisateur comprend que la Floride n'est pas l'Etat idéal pour tourner des films. S'il y a un endroit de l'Amérique où l'on pourra reconnaître son talent, c'est en Californie. Utilisant l'un des déserts californiens comme principal lieu de tournage, l'apprenti réalisateur va finalement connaître ses premières heures de gloire avec "Scalps" en 1983.
Métrage à ne pas confondre avec l'opus de Bruno Mattei, le "Scalps" de Fred Olen Ray a été tourné pour un tout petit budget. C'est un slasher qui narre les mésaventures d'un groupe d'étudiants qui, en effectuant des fouilles sur un territoire de natifs américains, vont réveiller un esprit vengeur et succomber mystérieusement un à un.
Avec sa musique glauque et ses étendues désertiques, Fred Olen Ray parvient à insuffler une âme à son film qui est devenu aujourd'hui un petit classique des slashers. Il possède de nombreux défauts de montage et d'éclairage, mais il n'en reste pas moins une expérience assez agréable si tant est qu'on ne soit pas trop regardant sur les carences inhérentes aux productions à budget minuscule. La 21st Century Fox va même s'intéresser au projet et offrir à Fred Olen Ray une sortie cinéma. Le jeune réalisateur va alors connaître ses premiers déboires avec une grosse entreprise cinématographique. Certainement par manque d'expérience, Fred va donner à la 21st Century l'intégralité des bandes qu'il a tournées et le métrage final. La société de distribution va alors proposer "une version améliorée" du film en ajoutant des scènes qui n'étaient alors seulement que des essais de la part de Fred Olen Ray, et qui étaient selon lui destinées à être mise à la poubelle et non pas dans le film.
Encore aujourd'hui, Fred Olen Ray dénonce ce qu'il appelle un charcutage de son film original, bien que le résultat final ne soit pas tant gâché que cela. Néanmoins, il semble que Fred ait depuis nourri une rancœur tenace auprès des gros studios. Est-ce pour cela que, dès lors, il deviendra le producteur de la plupart de ses films ? Toujours est-il qu'après "Scalps", Fred Olen Ray va devenir un véritable stakhanoviste de la série B, jouant à fond la carte de l'exploitation. Il l'annonce clairement : il fait des films pour nourrir sa famille et gagner de l'argent. Point barre. Il ajoute même que lorsque l'on entreprend une carrière dans le cinéma à petit budget, il ne faut pas trop se soucier de ce qu'on appelle l'art. Il faut vendre et c'est tout.
Il va alors comparer son métier à celui d'un pâtissier. Pour lui, un pâtissier ne doit pas vendre le gâteau qu'il adore manger mais le gâteau que les gens veulent manger. Si un pâtissier prend du temps à confectionner un gâteau en y ajoutant des ingrédients coûteux, même si le résultat est délicieux, cela ne servira pas à grand chose s'il n'en vend aucun. Il faudrait pour cela qu'il fasse toute une campagne de pub autour de son gâteau mais cela coûtera encore plus cher pour un résultat non garanti. Alors que s'il se contente de faire des pains au chocolat, il a au moins l'assurance d'en vendre une centaine chaque matin. C'est un peu comme ça que Fred Olen Ray résume sa carrière. Il va vendre des films que les gens sont susceptibles d'avoir envie de regarder.
Il serait extrêmement rébarbatif et ennuyeux de décrire un à un les 135 (à ce jour) films référencés par IMDB. Cependant, on peut dégager quelques thèmes importants afin de mieux connaître la carrière de l'exploitant.
Avec "L'invasion des Cocons" en 1988, le réalisateur donne une nouvelle orientation à sa carrière et tourne alors son premier véritable rip-off (ou "plagiat de salaupiaud" en français). Certes, ces premiers films étaient indubitablement influencés par ses passions de jeunesse. Néanmoins, on pouvait y trouver une certaine créativité. Sauf qu'à ce stade de sa carrière, Fred veut faire des films et il veut les faire vite. Pourquoi perdre du temps à écrire un scénario novateur et original alors qu'il suffit de pomper ce qui a déjà marché ? Ainsi, les créatures du film ne seront pas sans rappeler la céature de Ridley Scott : "Alien"
Mais en un peu plus cheap, certes...
Si certains films ne reprennent que quelques éléments d'un titre qui a bien marché, d'autres seront ni plus ni moins des photocopies.
Ainsi, si son "Alienator" n'a que quelques petits points communs avec le "Terminator" de James Cameron...
...son "Star Hunter" mettra en revanche en scène un extra-terrestre dont le passe-temps favori est la chasse, et qui aura tout un attirail qui ne sera pas s'en rappeler l'équipement d'un autre alien bien connu...
Si on parcourt la filmographie du réalisateur, on retrouve ça et là un certain nombre de ces plagiats qui pourraient faire pâlir les plus gros bisseux italiens des années 70-80. A titre d'exemple, on peut évoquer "Qui a peur du diable " (Evil Toons) (qui reprend le même concept que "Qui veut la peau de Roger Rabbit" de Robert Zemeckis)....
...tandis que "Des serpents à bord" est une resucée de "Des serpents dans l'avion", dans lequel l'avion est simplement remplacé par un sous-marin. "Droid Gunner" (plus connu sous le nom de "Cyberzone") reprend lui des éléments de "Blade Runner", tandis que "Fugitive Mind" emprunte un certain nombre d'idées au "Total Recall" avec Arnold Schwarzenegger.
Fred Olen Ray est également bien connu pour ses castings féminins. Quand on lui demande quel est le meilleur effet spécial qu'il a pu faire dans un film, il répond que c'est d'enlever le haut d'une de ses actrices. Ça ne coûte rien, ça marche à chaque fois et jamais personne ne s'en plaint. Il se constitue ainsi un véritable réseau d'actrices en engageant souvent les plus célèbres scream queens comme Michelle Bauer ou Linnea Quigley, mais recrute aussi des playmates, des actrices de films érotiques ou mêmes des actrices pornographiques pour ses productions. On retrouve ainsi Madison Stone au casting d'"Evil Toons", Shauna O'Brien dans son thriller "Fugitive Rage" ou bien encore Nikki Fritz dans nombre de ses productions.
Le réalisateur va en fait devenir un maniaque du plan nichon et autres scènes de nues, qui sont véritablement sa marque de fabrique. Il est très rare de voir un film de Fred Olen Ray sans avoir une scène de sexe, et même ses produits horrifiques ou fantastiques mettent bien en avant le côté érotique assumé de l'oeuvre. Citons "Hollywood Chainsaw Hookers", l'un de ses titres les plus racoleurs, où l'argument de vente principal est bel et bien la mise à nue de son casting féminin.
Lorsque le genre horrifique de série B commence un peu à passer de mode, Fred Olen Ray n'a pas grand mal à se reconvertir. Après tout, le sexe, ça marche toujours. Au milieu des années 90, le réalisateur se ré-oriente donc peu à peu de l'horreur vers l'érotisme. Après tout, avec son réseau d'actrices et sa filmographie déjà existante, ce serait bien le diable s'il n'arrivait pas à s'imposer dans le genre.
Il est assez difficile de déterminer quel est le premier film érotique de l'ami Fred. En effet, il a mis tellement de scènes dénudées dans ses films des années 80 ou début des années 90 que des chaînes de télévision programment certains de ses films de cette période à des heures où ils diffusent des œuvres érotiques. Cependant, on peut considérer que son premier véritable film de ce genre est "Masseuse" datant de 1996. C'est ce film qui, pour la première fois, enchaîne les scènes soft de sexe et ne se contente pas d'enlever le haut de son actrice principale.
Pardonnez-moi l'expression mais le réalisateur va réussir à se faire un trou dans le milieu du film softcore. Il va même y aller de sa petite spécialité. Si un jour, au heureux hasard de votre zapping télévisuel nocturne, vous tombez sur un film érotique où le titre comporte le terme "Bikini", alors vous êtes sûrement devant une œuvre de Fred olen Ray. "Bikini Hoe-Down", "Bikini Airways", "Bikini a Go Go", "Bikini Pirates", "Super Ninja Bikini Babes", "Bikini Frankenstein", "Bikini Drive-In", "Bikini Jones and the Temple of Eros", "Genie in a String Bikini", "Bikini Girls from the Lost Planet" et bien d'autres... font partie de sa filmographie érotique.
Cependant, la carrière cinématographique de Fred Olen Ray n'est pas uniquement composée de films d'horreur à fort taux de plans nichons et de films érotiques. D'ailleurs, il le dit lui même : ce qu'il préfère tourner, ce sont les films d'action bien bourrins où on fait tout péter. A l'occasion, Fred Olen Ray se fait plaisir et tourne un actioner des familles qui n'aura pas grand chose à envier aux autres films d'action de série B. Pourquoi n'en tourne t-il pas plus souvent ? On en revient à l'histoire du pâtissier. Faire exploser des trucs, ça coûte cher. Beaucoup plus que de foutre une meuf à poil dans un film de monstre fait en latex ou papier mâché. Alors il n'en fait pas souvent. On peut néanmoins trouver quelques exemples en parcourant sa filmographie.
Son "Armés pour répondre" de 1986 est un résultat tout à fait honnête pour le jeune réalisateur. Certes, il ne casse pas la baraque mais n'est pas avare en scènes de violence gratuite. Torture à l'acupuncture, doigts coupés en gros plan, bide explosé au fusil à pompe. Le tout se termine dans un truel (un duel à trois, oui le terme existe) de tronches mettant aux prises David Carradine, Lee Van Cleef et Michael Berryman.
"Commando Squad", "Critical Mass" ou encore "The Prophet" avec Don Wilson font aussi partie de la filmographie bourrine du réalisateur.
Ces dernières années, pour continuer à faire bouillir la marmite, Fred Olen Ray s'est de plus en plus orienté vers les téléfilms. Il n'est donc pas rare de trouver dans sa filmographie des œuvres familiales, par exemple une comédie romantique se déroulant à Noël ("An Accidental Christmas"), ou des films catastrophe qui remplissent mollement nos après-midi dominicaux, comme cette histoire de passagère lambda devant faire atterrir un avion dont les pilotes ont été frappés par une éruption solaire ("Collision Course").
Cependant, malgré cette tendance des dernières années, Fred Olen Ray n'oublie pas ses premières amours et est toujours capable de réaliser des films qui sentent bon la nanardise. Le "Super Shark" de 2011, qui pourrait être considéré comme un rip-off du "Mega Shark" de Syfy tant il en reprend les principaux ingrédients, nous rappelle ainsi aux prémices nanardeuses du bon monsieur.
En analysant la filmographie de Fred Olen Ray, on peut également trouver quelques titres qui rendent hommage aux œuvres qui ont bercé son enfance. Ainsi, en 2004, il invite l'Espagnol Paul Naschy à reprendre le personnage qui le rendit populaire dans les années 70 : le loup-garou Waldemar Daninsky.
Des films comme "Invisible Dad", "The Kid with X-Ray Eyes" ou "Attack of the 60-foot Centerfold" évoquent également les vieux classiques de la SF qui ont bercé l'enfance du réalisateur et nourri son imaginaire. Citons également "The Phantom Empire", une version très personnelle d'un classique des années 30.
On remarquera aussi que les films de Fred Olen Ray présentent souvent quelques traits communs. Est-ce parce qu'il est à cours d'idées, ou bien s'agit-il d'un clin d’œil volontaire à sa filmographie, dont il a conscience de la piètre qualité ? Nul ne le sait. Toujours est-il que, parmi les constantes, il n'est pas rare de voir ses actrices se faire violer par le monstre de l'opus. Cette mode est apparue dès son "Scalps" de 1983. Il en sera de même avec son "Hybrid" de 1997 ou son "Evil Toons" de 1992.
De même, il n'est pas rare de voir apparaître au début de ses films au scénario complètement farfelu un message disant que l'histoire qui va suivre a été racontée de la sorte à Fred Olen Ray, et qu'il jure sur tout ce qu'il a de plus cher que ça s'est réellement passé comme ça. Le texte original étant :
"The story you are about to see is true. Nothing has been changed. These are the actual people who lived this great adventure and this is exactly the way it really happened. I truly believe this. (signature) Fred Olen Ray"
On peut le voir, par exemple, au démarrage de "Evil Toons".
Enfin, les génériques de fin sont également livrés à la fantaisie du cinéaste, qui adore annoncer des suites qui ne viendront jamais comme, à la fin de "Scalps" : "Next summer watch for Scalps II : The Return of DJ" ou, à la fin de "The Phantom Empire" : "Coming soon: Phantom Empire II ''The Land Where Time Said Fuck It!''. Des suites qui, bien entendu, ne verront jamais le jour et n'ont jamais été réellement prévues.L'art de la comédie selon Fred Olen Ray : Ciel ! Maman est invisible !! (Invisible Mom, 1997), qui sera suivi des tout aussi consternants Invisible Dad (1998) et Invisible Mom 2 (1999).
Bien qu'elle ne soit pas si ancienne que cela, la période où Fred Olen Ray utilisait des stockshots à tour de bras et où il construisait vite fait bien fait des monstres avec ce qui traînait par là semble lointaine. Considéré par certains comme une légende de la série B, il ne jouit pas de la même aura qu'un Bruno Mattei ou un Godfrey Ho dans le monde du nanar. Il faut dire que les deux noms cités semblaient avoir le pouvoir de nanardiser quasiment tout ce qu'ils touchaient. En ce qui concerne Fred Olen Ray, sa filmographie contient beaucoup plus de navets pénibles que de nanars réjouissants. D'ailleurs, le bonhomme a tourné ses films sous une trentaine de pseudonymes. Est-il conscient que le nom "Fred Olen Ray" n'est pas vendeur, et qu'il doit cacher son identité pour pouvoir distribuer ses films ?
En ce qui concerne sa vie en dehors de la réalisation, Fred Olen Ray possède depuis les années 90 une entreprise nommée "Retromedia Entertainment". Cette société produira ses propres films, mais distribuera également des classiques des années 50-60-70. Les films d'horreur de son enfance, du Sword and Sandal façon Hercule ou Maciste, des bizarreries des Philippines, du Kajiu Eiga japonais, des enquêtes de Sherlock Holmes et beaucoup d'autres genres font partie des œuvres distribuées par Fred Olen Ray sur le territoire américain. Il sait qu'il y a un public pour ces films, et même si lui ne les aime pas particulièrement, c'est toujours un nouveau filon à exploiter. Je vous ai raconté l'histoire du pâtissier ?
De plus, depuis de nombreuses années, Fred Olen Ray catche sous le pseudonyme "Fabulous Freddie Valentine" pour le compte de la ACW. Bien loin des strass et paillettes de la WWE, Fred n'est pas avare en souplesses arrières ou coups de la corde à linge et ce réseau lui a permis de rencontrer de grands noms du métier comme Abdullah the Butcher ou encore Terry et Dory Funk.
Enfin, à titre plus personnel, ce stakhanoviste qui "fait des films uniquement pour sa famille" et qui poste sur son site officiel beaucoup plus de photos de ses enfants que de ses tournages est mariée depuis 1997 avec Kimberly A. Ray, qu'il a rencontrée sur le tournage d'un de ses films... mais il n'est plus trop sûr du quel. Il a connu un premier mariage avec Dawn Wildsmith, une de ses actrices, qui semble s'être achevée en bons termes, puisque les deux partis collaborent toujours sur certains films. Il a également trois enfants, Christopher, Max et Anthony, qui semblent eux aussi vouloir embrasser des carrières cinématographiques.
Certes, le nom de Fred Olen Ray sera sûrement oublié des années après sa disparition. Sa centaine de films n'ont, pour la plupart, que peu d'intérêt, et les nanars peuvent se compter sur les doigts d'une seule main. Cependant, peut-on blâmer un homme qui a rencontré des individus comme Peter Cushing, Lee Van Cleef, Paul Naschy, Telly Savalas, Gary Busey, Mako, Jeffrey Combs, David Carradine, Peter Fonda,... et qui a peut-être vu plus de nichons que certains acteurs pornographiques ? Certes, la gloire ne retiendra peut-être pas le nom de Fred Olen Ray, mais le bonhomme a assurément eu une vie dont bien des apprentis-cinéastes n'oseraient même pas rêver.
Sources :
Page IMDB de Fred Olen Ray
Le site Retroslashers
Le blog let's get out here !
Le site « Le club des monstres »
La page facebook officielle de Fred Olen Ray ,Le site officiel de Fred Olen Ray et celle de Retromedia Entertainment (qui n'ont pas dû être mises à jour depuis les années 90).
Films chroniqués
Filmographie
Non seulement Fred Olen Ray réalise ses films mais il est aussi producteur, scénariste et aussi acteur sur la plupart de ceux-ci.
2014 : Christmas in Palm Springs
2014 : After Midnight
2014 : Spidora (court-métrage)
2014 : House of Secrets
2013 : All I Want for Christmas
2013 : Holiday Road Trip
2013 : Abner The Invisible Dog
2012 : Une seconde chance pour Noël (A Christmas Wedding Date)
2012 : Catastrophe en plein ciel (Collision Course)
2012 : Hatfields and McCoys: Bad Blood
2012 : Baby Dolls Behind Bars
2012 : Busty Housewives of Beverly Hills
2012 : Dirty Blondes from Beyond
2012 : The Teenie Weenie Bikini Squad
2011 : Super Shark
2011 : Together We Can Find a Cure (court-métrage)
2011 : Little Witches
2011 : Rewind Time Machine / Bikini Time Machine
2011 : Lady Chatterly's Ghost
2011 : Knock Outs
2010 : American Bandits: Frank and Jesse James
2010 : Bikini Royale 2
2010 : Bikini Frankenstein
2010 : Twilight Vamps
2010 : Bikini Jones and the Temple of Eros
2010 : Turbulent Skies
2010 : Housewives from Another World
2009 : Dire Wolf
2009 : Silent Venom
2008 : Tarzeena: Jiggle in the Jungle
2008 : Solar Flare
2008 : Périls sur la terre (Polar Opposites)
2008 : Bikini Royale
2008 : Voodoo Dollz
2007-2009 : L'Antre (the Lair) - série télé
2007 : Ouragan nucléaire (Nuclear Hurricane)
2007 : Bewitched Housewives
2007 : Super Ninja Bikini Babes / Super Ninja Doll
2007 : Girl with the Sex-Ray Eyes
2007 : The Girl from B.I.K.I.N.I.
2007 : An Accidental Christmas
2006 : Ghost in a Teeny Bikini
2006 : Bikini Pirates / Ghost of the Pirate Queen
2006 : Bikini Girls from the Lost Planet
2005 : Bikini Chain Gang
2005 : Insects (Glass Trap)
2005 : Bikini Round-Up
2004 : The Bikini Escort Company
2004 : Teenage Cavegirl
2004 : Haunting Desires
2004 : Genie in a String Bikini
2004 : Tomb of the Werewolf
2004 : Bikini a Go Go
2003 : Final Examination
2003 : Bikini Airways
2002 : Thirteen Erotic Ghosts
2002 : Face aux serpents (Venomous)
2002 : Southern Discomfort: Wrestling on the Indie Circuit
2001 : Kept
2001 : Emmanuelle 2001: Emmanuelle's Sensual Pleasures
2001 : ACW Wrestling's Wildest Matches!
2001 : Stranded
2001 : Mach 2
2001 : Extrême vidéo (Air Rage)
2001 : Emmanuelle 2000
2000 : Inviati speciali
2000 : Alerte finale (Critical Mass)
2000 : Les Ailes d'acier (Active Stealth)
2000 : Sideshow
2000 : Crash dans l'océan/Submersion/Péril en haute mer (Submerged)
1999 : Counter Measures
1999 : The Kid with X-ray Eyes
1999 : The Prophet
1999 : Fugitive Mind
1999 : Invisible Mom II
1999 : Scandal: On the Other Side
1998 : Mom's Outta Sight
1998 : Dear Santa
1998 : Billy Frankenstein
1998 : Rêves défendus (Illicit Dreams 2)
1998 : Indian Ninja (Inferno)
1998 : Invisible Dad
1998 : Mom, Can I Keep Her?
1997 : Little Miss Magic
1997 : Maximum Revenge
1997 : Bikini Hoe-Down
1997 : Night Shade
1997 : Hybrid
1997 : Masseuse 2
1997 : Ciel ! Maman est invisible !! (Invisible Mom)
1997 : The Shooter
1997 : Rapid Assault
1996 : Masseuse
1996 : Over the Wire
1996 : Fugitive Rage
1996 : Friend of the Family II
1995 : Star Hunter
1995 : L'Attaque de la pin-up géante (Attack of the 60 Foot Centerfolds)
1995 : Bikini Drive-In
1995 : Droid Gunner
1994 : Dinosaur Island
1994 : Mind Twister
1994 : Possessed by the Night
1994 : L'Emprise de la peur (Inner Sanctum II)
1993 : Dinosaur Girls
1993 : Witch Academy
1992 : Qui a peur du diable ? (Evil Toons)
1991 : Scream Queen Hot Tub Party
1991 : Bad Girls from Mars
1991 : Wizards of the Demon Sword
1991 : Désir fatal (Inner Sanctum)
1991 : Spirits
1991 : Haunting Fear
1990 : Alienator
1990 : The Boss (Mob Boss)
1989 : Terminal Force
1989 : The Phantom Empire
1989 : Beverly Hills Vamp
1988 : Warlords
1988 : Hollywood Chainsaw Hookers
1988 : Deep Space
1987 : Cyclone
1987 : Prison Ship
1987 : Commando Squad
1987 : Evil Spawn
1986 : The Tomb
1986 : Armés pour répondre (Armed Response)
1985 : Biohazard
1983 : Scalps
1980 : Alien Dead
1977 : The Brain Leeches