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Mission Ninja

(1ère publication de cette chronique : 2005)
Mission Ninja

Titre original :The Ninja Mission

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Mats Helge

Année : 1984

Nationalité : Suède / Grande-Bretagne / Pologne

Durée : 1h33

Genre : Gödfreï Hö Svenskö !

Acteurs principaux :Krzysztof Kolberger, Curt Broberg, Hanna Pola, Bo F. Munthe

Zord
NOTE
1.5/ 5

Affiche belge.


« L'Histoire », comme l'a dit un jour un type très important et très bien renseigné, « est toujours écrite par les vainqueurs ». Hélas, le nanardeur fait partie de cette frange de l'humanité qui ne le sait que trop bien. Parmi le grand public, qui se souvient encore aujourd'hui de la participation massive des Italiens à la guerre du Viêt-nam ? Hé oui ! Ça peut paraître scandaleux, mais il y a aujourd'hui des gens qui ignorent que les glorieux squadri napolitains n'ont pas été les derniers à se précipiter sur les mitrailleuses Viêt-congs, la fleur au fusil et la rage au ventre ! Et que penser de ces milliers de familles de Toscane, des Pouilles, du Piémont, de Sardaigne et de Calabre endeuillées par le décès d'un fils, non dans ses plaines natales mais loin de chez lui, là-bas, dans de sinistres rizières asiatiques, fauché par un tir de batterie ou déchiqueté par une mine anti-personnelle ? Et pourtant, nom de Dieu, nos p'tits bambini de Rome, de Naples, de Bologne et de Palerme, aussi, ils en ont chié des ronds de chapeau dans ce bordel de delta du Mékong, harcelés par ces sales chiens bâtards de bolcheviques, et trahis par les putains de gauchistes libéraux hippies qui manifestaient dans les rues de Turin et de Milan en exigeant le retrait des troupes et traitant nos braves soldats d' « assassins » ! Et je parle même pas de tous ces peigne-culs de technocrates politicards de Rome qui restaient le cul bien vissé à leur fauteuil alors que les p'tits gars de chez nous, eux, ils étaient en train de crever dans la boue, la merde, et le froid, et...

...Pardon ?

...Comment ça, les Italiens ont jamais foutu les pieds au Viêt-nam ??...

...Mais, enfin quoi... regardez les films, là « Strike Commando », « Mission Suicide : Strike commando 2 »... c'est bien des films italiens, non ? Et ils parlent du Viêt-nam, pas vrai ? Haha ! Alors, c'est bien la preuve qu'ils l'ont fait cette putain d'guerre !

Non ?



Mais... mais… alors, la Conquête de l'Ouest, ils ne l'ont pas faite non plus ? Je veux dire, les cow-boys, les pistoleros, les desperados, tout ça... c'était bien des Ritals, hein ???

Non plus ?

Bon, d'accord. Que les Italiens n'aient pas gagné le Viêt-nam, je veux bien l'admettre ! Mais, on est bien d'accord que ce sont les Suédois - et plus précisément les Ninjas suédois - qui ont gagné la Guerre Froide à eux tout seuls, et vaincu les Soviétiques, ça, c'est sûr ! Tout le monde le sait...

NON PLUS ???

Vous déconnez ? C'est pas possible ! Pourtant, j'ai là un film, « Mission Ninja », qui prouve que non seulement les Suédois sont les meilleurs experts en ninjitsu du monde, mais qu'en plus, sans leur participation à l'effort de guerre, aujourd'hui, il y aurait des chars russes dans toutes les capitales d'Europe, on s'appellerait tous « camarades » devant des portraits géants de Georges Marchais et Robert Hue, et on ferait moins les mariolles, trop occupés à construire un oléoduc en Sibérie !

Parce que ce postulat (les Suédois ont gagné la Guerre Froide) est peu ou prou celui de « Mission Ninja », l'un des rares films d'action originaires du pays du saumon fumé à l'aneth. Et puis, quoi ! Un authentique film de ninjas suédois avec de vrais morceaux de harengs fermentés dedans, ça ne se refuse pas ! Même que vous en reprendrez bien une louchée. Allez, avec un bon verre d'Absolut cul sec, ça passe tout seul.


« Lörsqü'ün Ninjå åccepte üne missiön, il döit réüssir ou möürir » (vieux proverbe scandinave).


Des Ninjas suédois, moulinant des bras derrière un filtre rouge… ou quand le talent de Godfrey Ho rencontre le style de Bergman.


« Seül un ninjå peüt väincre ün Ninjå ! » (antique dicton norvégien).


On le sait, le cinéma bis, et a fortiori le nanar, n'ont pas de frontières. Dans toutes les productions nationales, fussent-elles par ailleurs prestigieuses, on trouvera toujours quelques fous furieux capables de mettre n'importe quoi sur pellicule, du moment que ça peut se vendre sous l'étiquette « film d'action », « film d'horreur » ou « polar » et sortir ainsi des bisseries top moumoutes qui feront le délice des nanardeurs cosmopolites. Et pourtant, le cas du cinéma suédois est particulier, peu fécond en bêtes à concours nanardes, car marqué de manière indélébile par l'image du monstre sacré que fut Ingmar Bergman, qui, qu'on le veuille ou non, a enfermé le cinéma de son pays dans une série de codes et une exigence de qualité qui donnèrent aux productions locales un cachet résolument grave, introspectif, souvent onirique mais toujours profond et, osons le dire, parfois... hum... chiant comme la mort. Bref, un contexte assez peu favorable à la production de séries B, voire Z.


C'est pourquoi, dans cette configuration, la présence d'un type comme Mats Helge dans le paysage cinématographique du pays des Köttbullars et du Pepparkakor (non, il ne s'agit pas de méchants de Bioman, mais de spécialités culinaires locales) a l'effet d'un souffle d'air frais sur la peau huilée et suante d'un viking sortant d'une longue séance de sauna dans un fjord chaud et bouillonnant (c'est pas pour dire, mais vous avez vu les efforts de rhétorique réalisés pour donner un indéniable parfum d'authenticité suédoise à cette chronique ?) Car, dans l'oeuvre de Mats Helge, point d'introspection, de dépression sur fond de musique triste ou de longues tirades sur la vie et la mort, mais plutôt du bourrinage « no nuts, no glory », de l'ignoble bolchevique, du ninja, des flingues qui font « pan ! pan ! », des canons qui font « boum ! boum ! », des titres de films indiquant clairement au spectateur qu'il n'aura pas mal à la tête à force de réfléchir pendant la projection (« Attentat », « The Hired Gun », « Russian Terminator », « Fatal Secret »...), et un nationalisme outrancier que n'auraient probablement pas renié certains réalisateurs américains ou turcs de la décennie 80. Si on ajoute à ça une profonde malhonnêteté aussi bien financière (Helge vit actuellement réfugié aux Etats-Unis à cause d'indélicatesses multiples avec le fisc de son pays) qu'intellectuelle (« Mats Helge », à l'exportation, ça se prononce souvent « Matt Olson » ou « Mike Jackson »), et une débrouillardise assez confondante (en dépit des orientations résolument anticommunistes de certains de ses films, Helge réussira à les faire en partie financer par la Pologne soviétique du général Jaruzelsky !) alors, on se dit qu'on a trouvé la perle rare : le Godfrey Ho viking ! Le Bruno Mattei des fjords !

Mais assez parlé de l'artiste, passons maintenant à l'analyse de son oeuvre.


La jaquette allemande.


Le scénario de base est assez mince... hum... oui... ou peut-être même « maigrelet »... hum... voire, à la limite du « famélique »... hum... hooo, et puis merde, allez, disons le carrément : en phase terminale d'anorexie clinique ! On voit même au travers tellement qu'il est maigre ! En outre, il souffre d'un fort sentiment de déjà-vu (et même de « déjà vu, revu et re-revu ») : Markov, savant russe ayant mis au point une arme absolue pour le compte de l'Union Soviétique, craint que cette dernière ne l'utilise pour obtenir la victoire totale sur les Etats-Unis (sans déc’ ?). Réfugiés à l'Ouest, et plus précisément en Suède, lui et sa fille Nadia se font enlever par un commando soviétique qui les emmène en Pologne où le savant sera interrogé par le KGB afin de livrer tous les secrets de sa découverte. Heureusement, la CIA mandate une courageuse équipe de ninjas suédois, menée par le fringant Mason, afin de délivrer le savant, tuer le grand responsable de tout ça (un visqueux scientifique russe), ses « innombrables » sbires (je reviendrai là-dessus) et emballer la fille de Markov au passage, qui s'est éprise d'amour pour son beau ninja (normal, car c'est le gentil, et suédois de surcroît, ce qui suppose que, comme tous les Suédois, il est chaud comme une baraque à frites, qu'il baise comme un Dieu, et qu'il en a probablement une d'au moins... mais heu... oublions plutôt ça.)


Le Professeur Markov : un quasi sosie d'Orson Welles. T'as raison, Mats. « Mission Ninja », c'est un peu ton « Citizen Kane » à toi, non ?


A toute saga épique et nordique, il faut un héros. Et ça, Mats Helge l'a bien compris. Que serait l'histoire des Nibelungen sans Siegfried ? Celle de la découverte de Terre-Neuve par les Vikings sans Leif Eriksson ? Et celle de « Mission Ninja » sans Krzysztof Kolberger, hein ? Un héros tellement héroïque que, pour plus de crédibilité, Mats Helge n'est pas allé le chercher en Suède, mais en Pologne (où, comme chacun le sait, le SMIC horaire, les charges sociales et les cotisations de sécurité sociale pesant sur le métier de ninja sont drastiquement moins élevés qu'en Europe de l'Ouest, de telle sorte que vingt ans avant la directive Bolkestein, la psychose du ninja polonais qui se vend à bas prix, et vient ainsi voler les emplois de nos ninjas à nous existait bel et bien ! N'hésitez jamais à replacer cette information lors de vos dîners mondains, vous stupéfierez ainsi vos interlocuteurs par votre fine connaissance des rouages de l'économie de marché, mais je m'égare...).


Krzysztof Kolberger: dernier descendant du Temple Shaolinskaïa de Varsovie.


Penchons-nous plutôt sur le cas, assez intéressant, de Krzysztof Kolberger, acteur polonais à la carrière bien remplie (plus de trente films depuis ses débuts en 1975, et il continue encore à tourner, exclusivement en Pologne), qui, en dépit de la Guerre Froide, débarque en Suède en 1984 pour faire le zouave dans le rôle d'un mercenaire aux ordres de la CIA mettant la pâtée aux méchants communistes, avant de retourner quelques années plus tard en Pologne tourner des films à la gloire du régime soviétique. Pour celui qui tente de comprendre la carrière de cet acteur, son escapade à l'Ouest constitue un véritable mystère. Certes, entre le tournage de « Mission Ninja » et la suite de sa carrière en Pologne, il s'est passé trois ans pendant lesquels le régime du général Jaruzelsky a été contraint de se radoucir – au moins en façade – sous la pression de la communauté internationale et du syndicat Solidarnosc. Mais il paraît étonnant qu'un acteur issu d'une démocratie populaire ait pu aller en Occident tourner un film à la gloire de l'Ouest avant de revenir en Pologne poursuivre tout naturellement une carrière placée sous les auspices du Parti comme si de rien n'était. A-t-il été « blacklisté » par le milieu cinématographique de son pays natal pendant ces trois ans de blanc dans sa carrière en guise de punition ? Etait-il réfugié politique en Suède ? Faut-il croire – comme certains sites Internet le prétendent – que Kolberger profitait de ses séjours en Europe de l'Ouest pour faire un peu de renseignement pour son pays ? Ou alors, peut-on imaginer – comme certains détails du film le laissent à penser – qu'il existe une version alternative de « Mission Ninja », à destination du public de l'Est, où les Américains deviennent des Russes, et inversement ?

Une vraie énigme, ce Krzysztof...


La VHS suédoise.

Ce qui l'est, en revanche, beaucoup moins, c'est la profonde nullité de son jeu. Artiste martial réel et compétent (bien que d'un niveau assez moyen comparé à d'autres karatékas de cinéma... sans doute le public des pays de l'Est était-il peu exigeant en la matière), il n'en reste pas moins un acteur extrêmement minimaliste, au jeu flou, pour ne pas dire monolithique. Qu'il soit amoureux, aux aguets, en plein bonheur, en danger ou en train de savater des sbires, il tire toujours la même tronche de six pieds de long. Loin de moi l'idée de présupposer des choses sur les talents réels de l'acteur (car, pour cela, il faudrait voir ses prestations dans des productions polonaises), mais il n'est pas dur de supposer qu'il s'ennuie ferme, probablement peu motivé par le scénario qu'on lui propose, et encore moins par ses partenaires à l'écran qui, de Hanna Pola à Curt Broberg en passant par Mats Helge lui-même, dans le rôle du méchant russe, sont tous d'une médiocrité qui défie l'entendement, à tel point qu'on les croirait tous sortis d'une quelconque série de la nuit sur TF1, façon « Tribunal » ou d'un soap insipide. Pas terrible pour ce qui est censé être une version suédoise de James Bond, avec de vrais morceaux de ninjas dedans !


Nadia, l'héroïne, dans une mise en abîme époustouflante (probablement un hommage au « Miroir » de Tarkovski).


« Le centre de recherche le plus performant d'Europe » (dixit l'un des méchants).


L'arme absolue du ninja : la fléchette explosive ! James Bond peut rentrer chez sa mère.


Tout le savoir-faire des Suédois en matière d'SFX gore. Les Italiens peuvent aller se rhabiller.


Car si Mats Helge veut faire un film d'action, un vrai, comme les grands (comprendre : « les Américains »), ses références en matière d'actioners ne vont pas plus loin que quelques gimmicks estampillés « vus à la télé » (et vas-y que je te fais crisser les pneus des Volvo lors des poursuites en voiture, même lorsqu'elles sont à l'arrêt ; et vas-y que je te caviarde des ralentis foireux dès qu'un gentil abat des méchants par paquets de douze...), pour le reste, c'est du 100% film d'auteur suédois, avec de longs plans-séquences sur les décors ou sur les acteurs en train d'ânonner leurs textes, des dialogues creux et insipides en plans fixes et des gens en train de courir dans la neige, poursuivis par des hordes de sbires, le tout au ralenti avec une musique tristouille en fond sonore. Apparemment, en dépit de sa volonté de faire américain, Helge n'a pas pu résister à l'envie d'adjoindre à son film une « Swedish Touch » assez malvenue, surtout qu'à côté de ça, le réalisateur révèle son incapacité totale à filmer la moindre scène un tant soit peu orientée « bourrinage » correctement. Des scènes « d'action » en plans fixes et en plans-séquences, c'est, il faut le dire, assez original, surtout quand ces plans très longs alternent avec des scènes quasi-clipesques montrant le profond amateurisme du réalisateur en la matière, peu aidé, il est vrai, par des figurants incapables de tomber correctement, de rester immobiles alors qu'ils sont censés être morts, ou qui, par pure gentillesse sans doute, décident de tomber tout seuls alors que personne n'a pensé à leur tirer dessus (et ce, malgré une rumeur de l'IMDB qui voudrait qu'un certain Jean-Claude Van Damme, toutefois non crédité au générique, ait supervisé les cascades et les combats sur ce film !). Enfin, il est un peu difficile d'en vouloir aux malheureux figurants, vu qu’ils sont dix en tout et pour tout, pour camper à la fois les ninjas, les gardiens de la prison de Markov, les soldats de l'Armée Rouge et les séides soviétiques « en civil ». Quelques-uns se payeront même le luxe de mourir quatre fois dans la même scène finale, vêtus d'uniformes identiques, mais sous trois angles différents. Mats Helge a beau faire tous les efforts possibles et imaginables pour cacher la misère, ça ne change rien : une fois qu'on a pigé le truc, on ne voit plus que ça !


Quelques figurants soviétiques...


...et hop ! Les mêmes, mourant à nouveau, mais dans une scène différente. Bien ouèj, Mats !


Reste enfin l'un des points forts du film : le « Sweden Power » à outrance affiché par le réalisateur. Comme on l'a déjà compris, pour leur sauver la mise, les Américains n'ont d'autre alternative que de faire appel à l'élite de l'élite militaire : les Suédois. En soi, je ne remets absolument pas en question l'efficacité de l'armée suédoise, mais, au vu de la légendaire neutralité de ce pays dans la plupart des conflits du XXème siècle, ça fait quand même doucement rigoler. Pourquoi pas demander aux Suisses ou aux Luxembourgeois, tant qu'on y est ? Peut-être parce que, contrairement à la Suède, ces deux derniers pays n'ont pas de commandos de ninjas d'élite à proposer à la CIA ? Allez savoir. Mais ce n'est pas tout, la Suède n'a pas que la meilleure armée du monde, mais aussi le matos le plus bath ! La preuve ? Que ce soient les Américains ou les Russes – qu'on croyait pourtant assez fournis en matière de matériel militaire – ils utilisent tous des fusils-mitrailleurs, véhicules et hélicoptères suédois (bon, remarquez, c'est un peu facile, vu qu'il s'agit durant tout le film des trois mêmes Volvo, des deux mêmes camions et du même hélico sur lesquels les assistants décorateurs ont juste apposé un autocollant en forme d'étoile blanche pour les américains, ou de faucille et de marteau pour les russes).


Le sbire américain du héros suédois, fier de se sacrifier pour son ami et l'honneur de la Suède.


En dépit de l'originalité intrinsèque du bestiau (un film de ninja suédois, vous en voyez tous les jours, vous ?), « Mission Ninja » manque toutefois cruellement de rythme sur le long terme. Disons-le tout net : la première heure est franchement ennuyeuse, digne de la partie thaïlandaise d'un film de Godfrey Ho. Seule la dernière demi-heure, ahurissante d'amateurisme, donne vraiment ses lettres de noblesse à ce petit nanar venu du froid. C'est sûr, il n'y a pas ce grain de folie furieuse qu'on retrouve fréquemment dans les productions turques, indiennes, italiennes, philippines ou hongkongaises, alors qui sait, peut-être faut-il croire que le nanar suédois est à l'image du climat de ce pays : froid, austère et un peu figé. Du nanar luthérien, en somme. Ce qui me permet de conclure sur l'axiome suivant : plus l'on se rapproche de l'Equateur, et plus grande est la nanardise !


Grüt !

- Zord -
Moyenne : 1.25 / 5
Zord
NOTE
1.5/ 5
Rico
NOTE
1/ 5
Jack Tillman
NOTE
1.25/ 5

Cote de rareté - 3/ Rare

Barème de notation
Si vous allez voir sur les sites de vente en ligne suédois, le DVD de chez "Horse Creek Lager" est encore facile à trouver en anglais avec des sous-titres suédois. On peut encore trouver une version en anglais chez l'éditeur (allemand ?) "24 Bilder" ou en zone 2 anglais chez "Arvato Services Ltd, MIA Video Entertainment Ltd".



En France il faudra retrouver l'édition de chez "Sunset Vidéo", seule version connue de ce film chez nous...