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Moontrap

(1ère publication de cette chronique : 2002)
Moontrap

Titre original : Moontrap

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Robert Dyke

Année : 1989

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h25

Genre : Con comme la Lune

Acteurs principaux :Bruce Campbell, Walter Koenig, Leigh Lombardi, Robert Kurcz

La Team Nanarland
NOTE
2.5/ 5

MOONTRAP est, comme son nom l'indique, un nanar spatial (MOON = Lune, TRAP = piège... CQFD)

« Moontrap », c'est de la bonne et honnête série B de l'espace, à défaut de représenter le top du nanar. Un film de science-fiction sans grand intérêt, dont l'intrigue sent le réchauffé mais qui n'en demeure pas moins un divertissement très potable tant son scénario est d'une désuétude que nous ne pensions guère plus rencontrer que dans nos rêves d'amateurs de films à la manque : un peu fourre-tout, le récit est fait d'idées pompées à droite à gauche, fleurant bon la S-F des années 1950.



Lors d'une banale mission en orbite autour de la lune, deux astronautes - américains, évidemment - découvrent un étrange cocon (évoquant de façon assez troublante un ballon de rugby) dans l'épave d'un vaisseau spatial d'origine inconnue flottant à l'abandon dans l'espace, ainsi que le cadavre d'un humain, dont une datation au carbone 14 permettra de certifier qu'il est mort depuis... 14 000 ans (!), bouleversant ainsi quelques-unes des théories concernant notre origine.


Bruce Campbell et Walter Koenig ("Chekov" dans Star Trek), astronautes de choc !


Encore une fois, le futur est en retard !



« C'est des ballons de rugby que vient le danger ! »

posé sur une table de laboratoire, le ballon de rugby s'ouvre (une fois tout le monde parti, bien entendu) et se transforme en petit robot.

Nous avons alors droit a une scène assez ineffable : Et on le voit prendre du matériel traînant de-ci de-là pour se construire un corps de trois mètres de haut ! Evidemment le robot est méchant, et son attaque sera suffisamment convaincante pour que les deux astronautes, pleins de zèle, demandent et obtiennent l'autorisation de retourner sur la Lune pour remonter la filière de ces cocons-robots en forme de ballons de rugby...




Le savant veut parlementer avec l'intelligence supérieure venue de l'espace : il ne va pas faire long feu…



Nos astronautes repartent donc derechef sur la Lune mais cette fois avec des armes. Tout se passe plutôt bien jusqu'à ce qu'ils se fassent voler leur vaisseau alors qu'ils étaient allés faire un tour en voiturette de l'espace. Ils découvrent alors une base spatiale énorme dans laquelle dort une jeune femme (!). Alors qu'ils errent sur la Lune, nos désormais trois amis sont attaqués par un nouveau robot : on apprendra au final que l'engin volé était la pièce manquante pour faire démarrer l'énorme vaisseau des extra-terrestres qui attendaient patiemment là depuis 14 000 ans, que les petits Terriens évoluent et leur envoient enfin le matos nécessaire pour aller tout fracasser sur notre belle planète !




Les hommes viennent de Mars, les femmes de Venus et les nanars de la Lune.



Que faisait cette femme sur la Lune ? Nous ne le saurons jamais, elle était en charge de prévenir les Terriens mais elle a eu peur… qui est-elle, d'où vient elle cette formidable héroïne des temps nouveaux ? Les scénaristes n'ont pas jugé bon d'adjoindre quelques minutes à ce film pour l'expliquer.

A la décharge du film, notons une réalisation correctement fonctionnelle : avec un budget misérable de trois millions de dollars, Robert Dyke parvient à nous stimuler honorablement les pupilles, usant de trucages rudimentaires mais rigolos. Certes, on voit fort bien que la voiture sur la Lune n'est qu'un jouet sur un bout de maquette filmé au ralenti, et tout cela ne fait guère illusion, attirant la sympathie à défaut d'emporter l'adhésion.

Quant aux scènes de sorties dans l'espace : ce n'est pas parce qu'on utilise du fil de pêche suffisamment fin pour qu'il ne se voit pas à l'écran, que le spectateur ne fait pas la différence entre un acteur et un « Big-Jim cosmonaute ».



D'incroyables maquettes de... trucs bleus...



Deux scènes-clés (au moins) sont venues égayer ce nanar déjà bien divertissant :

- Après avoir récupéré la fille - et avoir perdu son coéquipier - le héros retourne à sa voiturette lunaire, en sort une espèce de gros cube matelassé, appuie sur un bouton et sous nos yeux ébahis se monte un grosse tente igloo alimentée en oxygène ! Sans rien dire, il entre et déshabille la fille. La classe totale.

Voilà une belle leçon de cinéma : comment placer une scène de sexe au moment où cela paraît le moins possible, puisqu'ils sont tout de même poursuivis par un robot sur la Lune !

- Quand les deux héros combattent le robot, nous avons droit à une scène assez extraordinaire, se situant peu ou prou entre les combats des pires épisodes de Bioman et les films de SF de l'époque de la Guerre Froide.



Enfin, on s'amuse quelque peu grâce aux sympathiques et inventifs robots, sortes de Terminators déglingués ayant la faculté de recombiner la matière qui les entoure et de se présenter ainsi sous des formes assez cocasses, dont la plus marquante reste l'apparition inattendue d'un robot à tête d'humain mort. Ajoutons que la VF de ce film est, comme à l'accoutumé, soutenue par des doublages sympathiquement médiocres, qui achèvent de le rendre distrayant. Un regret : Bruce Campbell reste assez sobre, et ne se permet que brièvement le genre de rictus qui faisait tout le sel de son interprétation dans des films comme « L'Armée des ténèbres ».




En résumé, « Moontrap » est le genre de petit film sans prétention, d'un côté quelque peu vain et insignifiant, mais de l'autre rondement mené et tellement sympathique qu'il se regarde d'un bout à l'autre sans prise de tête. Il y eut d'ailleurs le projet d'une suite, devant se passer sur la planète d'origine des robots. Koenig fut contacté pour tourner cette séquelle mais au final le projet tomba à l'eau faute de financement solide. Dommage...

- La Team Nanarland -
Moyenne : 2.15 / 5
La Team Nanarland
NOTE
2.5/ 5
Labroche
NOTE
3/ 5
Mayonne
NOTE
2.5/ 5
LeRôdeur
NOTE
3/ 5
John Nada
NOTE
2.5/ 5
Wallflowers
NOTE
2.5/ 5
MrKlaus
NOTE
1.5/ 5
Nikita
NOTE
0.5/ 5
Rico
NOTE
1.5/ 5
Jack Tillman
NOTE
2/ 5

Cote de rareté - 2/ Trouvable

Barème de notation
Pendant longtemps nous pensions que seuls les Allemands bénéficiaient d'une version DVD de cette merveille. Un petite galette à bas prix éditée par "Laser Paradise" avec malheureusement uniquement une version en germain et guère de bonus. Et puis un mail envoyé par un lecteur nous appris l'existence d'un DVD français distribué chez l'éditeur "FLAM" (visuel ci-dessous).



A côté de cela, les VHS ne manquent pas puisque "Fil à Film" l'a réédité dans trois versions successives aux jaquettes similaires (dont sa collection "Au-delà du réel" patronnée par "Mad Movies"). On la retrouve aussi chez "Fip" (collection "Vidéo Poche"), chez "Movie Stars" et enfin en Belgique chez "Video Go". Autant dire que ce film est un habitué des trocantes...

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