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Bloody Mallory

(1ère publication de cette chronique : 2005)
Bloody Mallory

Titre original : Bloody Mallory

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Julien Magnat

Année : 2002

Nationalité : France

Durée : 1h34

Genre : Ouahou

Acteurs principaux :Olivia Bonamy, Adria Collado, Jeffrey Ribier

Racoon
NOTE
1.5/ 5


Bon je vais tenter de faire cette chronique, mais je préviens de suite que je ne sais pas encore trop s'il s'agit d'un petit nanar ou d'un méga navet.
Je ne sais trop comment vous présenter la chose... Je l'ai pris en lisant un résumé sur le net qui alléchait du genre : "elle se bat contre les démons mais qui pourra lui résister ?"


Olivia Bonamy, ou comment j'ai flingué ma carrière (de toute façon, c'est soit ça, soit tourner avec Alexandre Arcady, c'est dire si c'est mal barré...)


Oui ça paraît un peu con comme ça, mais je vous résume ce que j'ai lu et comme moi je suis amateur de ce genre de choses... (quel con, hein, quand même les gars, ce Raccoon !). Tout commence par une introduction où nous voyons celle que nous supposons être Mallory vêtue d'une robe blanche (elle vient sans doute de se marier... serait-ce une amie de Julia Roberts ?) poursuivie par un méchant monsieur habillé d'un joli costume (oui ça doit être ça, des jeunes mariés) et des yeux d'un rouge perçant comme... comme euh... les jolis yeux des monstres dans "La machine à voyager dans le temps" (de 1960). Attention Mallory, il se rapproche ! Ouf heureusement... je n'avais pas vu que tu cachais une hache pour te défendre dans ta belle robe, me voilà rassuré ! Bref, elle tue donc son jeune mari/démon des enfers. Durant ce combat elle se blesse et son sang se mélange à celui du démon... La malédiction tombe alors sur Mallory, tu seras condamnée à croiser le chemin des démons et autres monstres et patati et patata...


Vilain méchant, prends ça !!


S'ensuivra une autre petite introduction qui nous mènera dans le vif du sujet... Mallory part bille en tête avec sa fringante équipe de pseudos Ghostbusters, des chasseurs de monstres qui se déplacent dans un bien étrange véhicule, genre corbillard d'un beau rose qui a vraiment l'allure de la voiture du groupe cité (il faut dire que pendant tout le film j'ai attendu qu'ils la foutent leur p... de sirène). Comme vous avez pu le lire, bien entendu que Mallory ne se déplace pas seule... toute sa troupe de comiques est là. Nous avons la transsexuelle avec son accent anglais de mes deux ("oh shit , je me suis cassé encore un ongle après avoir collé une rouste à un vilain pas beau..." oh oh oh quel humour ce film !), adepte des sports de combat et gadgets un peu jamesbondiens (beurk encore). Vient ensuite l'inspecteur (Harry ?) qui lui n'a pas de pouvoir ou don spécial mais juste son flingue et peut-être est-il un peu amoureux de Mallory... Enfin, la petite Talking Tina, âgée de - je dirais - approximativement 8 ans. Elle a un don particulier, elle sait prendre le contrôle des autres personnes, animaux et est capable de sentir quelque chose qui se passe à distance. D'ailleurs ce bel exemple où Talking Tina justement, dans cette même voiture communiquera par la pensée (oui car Talking Tina, ne prononcera pas un mot pendant le film... elle les pensera) à Mallory qui conduit : attention chat noir à 400 m devant... Bien entendu qu'elle s'en fout et qu'elle va rouler sur le chat... ho ho ho, décidément qu'est ce qu'on rigole !

 


Mallory et sa bande de bras cassés.


Les voici donc attirés dans un traquenard, dans une église et devant le pape en personne qui nous gratifiera d'un beau discours. Entre-temps notre cher inspecteur meurt et a droit à sa dernière volonté (wow un bisou de la belle Mallory !!)
Arrivé devant le pape... oh mon Dieu, des monstres l'enlèvent afin de faire revenir le roi des démons sur Terre... Mallory parviendra-t-elle à le sauver ? Heureusement elle peut compter sur ses potes et son informateur secret !

 


Il faut sauver le soldat Jean-Paul...


Ici je ne sais pas si je dois tout dévoiler ou vous laisser comme ça... je dirais donc que le texte qui va suivre contient des spoils qui risquent de vous casser le suspense.

Donc que dire après cela si ce n'est que ce réalisateur (qui est aussi scénariste de son oeuvre) nous fait croire qu'il a inventé l'eau chaude...
Pourquoi dis-je ça ? Simple : durant son périple nous aurons droit à un curé appelé Père Karras (merci l'Exorciste), Mallory énervée qui nous fait son habillage à la Rambo 2, l'informateur secret ancien mari décédé mais lié par le sang avec l'héroïne, Mallory dont le sang mélangé va pouvoir aider le méchant à renaître complet comme dans Blade...

 

Ha ben oui, ça c'est insolite.

 

Ou encore ce passage volé aux films de capes et d'épée (Errol ? où es-tu Errol !) où Mallory rencontre une vilaine vampire habillée comme Lady Oscar mais appelée Lady Valentine... peut-être que j'oublie encore un ou deux trucs...

 


L'enfer sera flashy et ringard...


Vous pensiez que j'en avais fini ? Ben pas tout à fait...
Vu sous cet angle, on aurait pû se dire "miam le beau nanar semi volontaire que voilà"... Mais voici ce qui va un peu descendre en flèche notre Bloody Mallory :
Tout d'abord les effets spéciaux (maquillages et compagnie), dignes du plus mauvais épisode de Buffy (ou d'un bon vieux film d'horreur des 50's)...

 

 
Du Richard J. Thompson ? Non, du Julien Magnat.


Les acteurs jouent aussi bien que des planches à pain. Cependant quand vous regardez le film, ils semblent croire à ce qu'ils font, c'est déjà ça.

 


"- On met ce film sur nos CV ?
- Non ça sera pas utile..."


Je vous épargnerai les passages chiants à mort, mais je vous narre quand même quelques autres moments humoristiques (enfin du moins, je pense que Julien, le réalisateur, y croit) :

  • Talking Tina qui, ayant pris le contrôle d'une chauve-souris, vient s'écraser sur le pare-brise du monsters squad et celle-ci ne peut s'empêcher de faire fonctionner ses essuies-glaces pour la virer comme une grosse mouche écrasée (c'est vrai, qui ne ferait pas ça si cela lui arrivait)
  • La bonne vanne que Mallory lâche à notre curé espagnol : "à quoi reconnaît-on un torero vierge ? C'est celui qui court plus vite que le taureau".
  • Ce même curé qui se lance au combat mais qui n'a pas peur car Dieu saura guider ses poings.
  • Notre transsexuel qui tire avec ses bottes mitraillettes de drag queen sur les vampires mais ceux-ci se relèvent : oh god, le vendeur m'avait pourtant assuré qu'il m'avait vendu des balles en argent !
  • Mallory qui découvre que l'attaché de presse est une vampire : "j'ai toujours dit que pour réussir dans ce métier il faut sucer".
  • L'utilisation de portes pour aller où on veut (on écrit sur la porte un endroit et on y est envoyé direct...) : le méchant pas bô essaye de s'enfuir par une de celle-ci mais c'est sans compter sur Talking Tina qui a écrit dessus "Vide interstellaire", je vous laisse donc deviner la suite...
  • Enfin, pour sauver le monde, Mallory ne peut détruire la prophétie qui est écrite sur un vieux parchemin... alors, elle le mange... et oui...

 

 


Philippe Visconti dans un second rôle, que les plus coquin(e)s d'entre vous dans les années 90 auront reconnu.


En lisant ceci, certains se diront sans doute : mais pourquoi ne pas l'avoir référencé dans la catégorie "on s'est fait avoir" ? Certes, il est vrai que je suis tombé sur un film loin d'être extraordinaire et de plus bourré de passages barbants, mais je pense que tout amateur de nanar devrait le voir une bonne fois (mais une seule).

 


Esprit du cinéma, je te sacrifie un scénario inepte et des mauvais acteurs pour t'invoquer et tu ne viens pas... Pourquoi !?!


Difficile de décrire ce film pas vieux du tout, qui se prend au sérieux (et si quelqu'un veut me prouver le contraire j'attends ses explications), avec un jeu d'acteur minable, des effets spéciaux risibles et de gros passages tout simplement nullissimes.


Ca fait crédible pourtant ça, non ? Non vraiment pas... et si je vous fait un pack avec Samouraïs toujours chez "Bee Movies" ? Non toujours pas... vous êtes dur avec le cinéma français vous...



NdlR : Bloody Mallory s'est gentiment ramassé une grosse volée de bois vert de la part de la critique, et une grande baffe au box office (30 000 entrées : un four spectaculaire). Il est à noter que Julien Magnat, après un ultime essai aux Etats-Unis ("Faces in the Crowd" avec Milla Jovovich en 2011) s'est depuis reconverti dans l’écriture de dessins animés.

Pour celles et ceux qui voudraient en savoir plus sur les productions "Bee Movies" et leurs cinq longs-métrages de l'époque (dont Samouraïs), on vous conseille l'excellent dossier de Mad Movies qui revient, 20 ans après, sur cette mini-épopée avec les témoignages d'Eric Jehelmann (producteur de Bloody Mallory mais aussi directeur du développement de la collection), François Cognard (directeur de Canal + écriture) et du réalisateur lui-même : Julien Magnat. L'article permet de prendre un peu de recul pour mieux cerner l'époque et les moyens de tournage des films. Mais également en quoi ces productions représentaient la volonté de passionnés de bouger un peu les lignes du cinéma français en proposant du genre.

 


- Racoon -
Moyenne : 1.98 / 5
Racoon
NOTE
1.5/ 5
Peter Wonkley
NOTE
1/ 5
Wallflowers
NOTE
1.5/ 5
MrKlaus
NOTE
0.5/ 5
Kobal
NOTE
1.75/ 5
Rico
NOTE
1.5/ 5
Barracuda
NOTE
3/ 5
Hermanniwy
NOTE
3.5/ 5
Drexl
NOTE
1.5/ 5
Labroche
NOTE
4/ 5

Cote de rareté - 1/ Courant

Barème de notation

Un DVD est sorti chez "Warner Home Vidéo" avec tous les raffinements techniques du moment (5.1, image de la mort qui tue etc.). S'y ajoutent un making of et le court-métrage qui a révélé Julien Magnat : "Les Aventures de Chastity Blade".


LA VERSION COREENNE !! Comme quoi on arrive vraiment à vendre n'importe quoi !