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Les Trottoirs de Bangkok

(1ère publication de cette chronique : 2008)
Les Trottoirs de Bangkok

Titre original : Les Trottoirs de Bangkok

Titre(s) alternatif(s) :Bangkok interdit

Réalisateur(s) :Jean Rollin

Année : 1984

Nationalité : France

Durée : 1h21

Genre : Mon Rollin chez les Thaïlandaises

Acteurs principaux :Françoise Blanchard, Brigitte Borghese, Yoko, Jean-Claude Benhamou, Gérard Landry, Jean-Paul Bride, Jean-Pierre Bouyxou

Nikita
NOTE
2.5/ 5

Une jaquette espagnole qui survend légèrement le produit.... il y en a qui ont dû faire une drôle de tête en découvrant le contenu du DVD sur leur télé.


Jean Rollin est une sorte de héros. Authentique « auteur » dans la plus pure définition du cinéma français, le réalisateur de « La Vampire nue » ou « La Nuit des traquées » a bataillé avec un courage notable pour imposer sa vision de l'épouvante à la française, dans une industrie hexagonale notoirement rétive au cinéma d'horreur. Quoi que l'on pense des résultats finaux – les comparaisons avec Ed Wood n'ont pas manqué – la démarche de l'homme attire le respect et la sympathie. Mais un réalisateur de films, c'est bâti comme tout le monde, ça doit manger : c'est pourquoi, entre deux histoires de vampires lesbiennes et de jeunes filles virginales perdues dans la brume, la carrière du père Rollin est parsemée de films de commande, souvent érotiques voire pornographiques, avec également une comédie, « Ne prends pas les poulets pour des pigeons », qui doit représenter quelque chose comme le degré zéro du néant du vide en matière d'humour dans le cinéma français. C'est à cette période de vaches maigres que correspond « Les Trottoirs de Bangkok », une incursion de Rollin dans le polar d'espionnage.


Bangkok la décadente, et ses caves à strip-teases fréquentées par deux pelés et trois tondus.


Derrière ce titre qui nous promet stupre, luxure, tourisme sexuel et massages crapoteux se cache une sombre histoire de barbouzes, à la recherche de ce que les cinéphiles snobs appellent un « mac guffin ». Un agent secret, qui détenait une arme bactériologique top-secrète, est assassiné à Bangkok. Désireux de récupérer le tube contenant l'arme absolue de la mort qui tue, les services de renseignement visionnent un film de vacances tourné par leur agent et, en y voyant une jeune Thaïlandaise, amie de la victime, déduisent que c'est elle qui doit détenir le tube. Comme ça, sans avoir d'autres indices que sa présence sur la bobine. Sans se poser plus de questions, les charlots de l'espionnage partent à la poursuite de la jeune fille, une prostituée-strip-teaseuse-masseuse répondant au nom redoutablement exotique d'Eva.


Les glands des services secrets. Dans le rôle du chef barbu, Jean-Claude Benhamou, le génial scénariste du film, et qui a également produit et joué dans la comédie de Rollin, « Ne prends pas les poulets pour des pigeons ».


L'héroïne, Eva (interprétée par "Yoko").


L'art de la déduction par les as de l'espionnage : "Parbleu, notre agent avait une copine thaïlandaise, qui apparaît dans son film de vacances ! C'est par conséquent elle qui détient l'arme bactériologique !"


Mais une nébuleuse organisation criminelle, dirigée par une femme nommée Rita, est également au courant du secret et part elle aussi sur les traces d'Eva. Cette dernière ne semble même pas au courant qu'elle détient l'arme absolue : on ne nous précise d'ailleurs pas comment elle est censée la transporter, attendu que la jeune femme, au cours de ses pérégrinations, n'emporte aucun bagage, et uniquement quelques légers vêtements, qu'elle perd d'ailleurs régulièrement. Ceux qui, à la question « où cache-t-elle le tube ? » ont répondu instinctivement « dans son cul », auront un gage. Bref, bien qu'il y ait un twist final (en carton, mais un twist quand même) le fil conducteur du film est l'un des moins crédibles que l'on ait pu voir sur un écran, un peu comme si les auteurs voulaient tester notre niveau de résistance à la suspension temporaire de l'incrédulité par un effet de distanciation brechtienne transcendentale.


Rita, la méchante pas belle (Brigitte Borghese).


Les deux femmes de main de Rita : ces deux gourdasses sont des tueuses surentraînées (il semble que celle de gauche soit Michelle Davy, dont la filmographie s'enorgueillit de titres comme « Outrages transsexuels des petites filles violées et sodomisées », et celle de droite Diane Suresne, interprète d'oeuvres majeures comme « Salopes du plaisir à défoncer »).


Mais puisque nous parlons de crédibilité, il faut souligner qu'au-delà de ce détail, c'est le film entier qui constitue un assaut permanent contre la simple logique, produisant scène après scène une succession de palinodies ahurissantes, du simulacre grossier à la parodie involontaire, où la moindre situation, la plus petite image, lutte en vain contre l'incrédulité permanente du spectateur. A ce point-là, ce n'est même plus ridicule, c'est autre chose, une sorte de triomphe de l'amateurisme pataphysique, mû par un jemenfoutisme complet, ou bien un fol espoir que oui, malgré tout et contre toute logique, le public va bien croire à ce qui lui est montré. Soit Jean Rollin s'en fiche complètement, soit il est fou, soit c'est un véritable héros du cinématographe, près à projeter n'importe quoi sur un écran pourvu de pouvoir filmer.


De la technologie de pointe : Rita suit la progression du bateau d'Eva en direct sur une carte parcheminée.




Ils sont beaux, mes plans mal cadrés de Bangkok, ils sont beaux !


La première et la plus notable des audaces que se permet « Les Trottoirs de Bangkok », c'est d'essayer de nous faire gober que le récit, du moins une partie du récit, se déroule bel et bien en Thaïlande. Disposant de quelques stock-shots des rues de Bangkok (en fait, un vague film de vacances, ramené par le producteur), Jean Rollin tente désespérément de nous convaincre que les tribulations de son héroïne se déroulent bel et bien dans les bas-fonds de la capitale thaïlandaise et, pour ce faire, use de subterfuges misérables dont le caractère primitif eût fait honte en 1915. Les vétérans du nanar – et du cinéma bis en général – sont sans doute familiers de ce que l'on appelle l' « américanisation du produit », à savoir les ruses utilisées pour donner l'illusion que le trash italien, chinois ou philippin que l'on est en train de visionner est bel et bien de production 100% ricaine. Hé bien voici un exemple assez frappant de « thaïlandisation du produit », à savoir des procédés (détails exotiques, décors) destinés à tromper, non sur la nationalité du film, mais sur le contexte de sa réalisation.


Le spectacle qui s'offre à nos yeux est proprement ahurissant : à renfort d'images clichetonneuses de décors étiques que l'on tente à toute force de nous vendre pour des bordels de la capitale thaïlandaise, le film nous propose le Bangkok le plus misérable et, surtout, le moins asiatique que l'on puisse imaginer. Le procédé le plus étonnant – ou le plus inconscient – est encore… la quasi-absence d'Asiatiques dans le film en-dehors des stock-shots. Mis à part l'héroïne, une autre comédienne et quelques figurants, la distribution n'aligne quasiment que des visages occidentaux, à croire que l'ANPE spectacle était, en 1984, incapable de fournir des comédiens asiatiques ; même les deux « catcheuses dans l'huile » qui s'exhibent le temps d'une séquence sont de type parfaitement occidental. Mais la meilleure trouvaille de Jean Rollin, pour lutter contre le manque de vraisemblance de son film, est encore de s'en foutre complètement et de faire jouer des Asiatiques par des comédiens blancs même pas maquillés, comme Jacques Legras et Daniel Prévost dans « Mon Curé Chez les Thaïlandaises », ou Peter Bromilow dans « Piège Mortel à Hawaï ». Ainsi, le contact des services secrets à Bangkok est un certain Tchang, interprété par un acteur moustachu aussi occidental qu'on peut l'être ; mais le plus beau est bien sûr Monsieur Tong, un proxénète interprété par un acteur (Jean-Paul Bride, dont le reste de la filmographie consiste en des rôles de vieux cochon, n'ouvrant jamais sa braguette mais usant sur les actrices d'accessoires divers et variés dans des films X comme « Elle suce à genoux », « Outrages transsexuels des petites filles violées et sodomisées » ou « Mon petit trou n'en peut plus ») aussi asiatique que Michel Galabru et néanmoins affublé d'un costume chinois traditionnel tout droit sorti du « Lotus bleu ». Ne ratez pas la scène où un figurant asiatique (un vrai, celui-là) a du mal à cacher son hilarité face à l'Oriental de pacotille.


Rollin et son équipe se sont peut-être dit que Jean-Paul Bride, à un accent prêt, ça fait "Jean-Paul Bridé" et que, par conséquent, ce choix de casting allait passer la rampe ?


Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais Tchang et Tong ont, non seulement des noms chinois et pas thaïlandais, mais également les patronymes les plus clichés entendus depuis longtemps. Admettons, il y a des Chinois qui vivent en Thaïlande, mais comme le scénario ne nous dit rien à ce sujet, on en est réduits à déduire que les auteurs croient que les Thaïs s'appellent Tching, Tchang ou Tchoung, comme tout chinetoque qui se respecte. On imagine d'ici la réflexion en pleine rédaction du script : « Bon, les Thaïlandais, comment on les appelle ? » « Heu, Tchang et Tong, chef ? » « Bonne idée ! » « Dites, les gars, c'est pas pour dire, mais c'est des noms chinois, ça… » « On s'en fout, c'est niaquoué et compagnie, tout ça ! De toute façon c'est mon p'tit cousin qui va jouer Tchang, ça fait trois mois qu'il insiste pour avoir un rôle, alors ça s'ra pour sa pomme. Et au fait, l'héroïne, on l'appelle Ping Pong ? Ca l'fait, je trouve. Non ? Rhââ, z'êtes pas drôles ! » [NDLR : et pourtant...].




Monsieur Tchang (bon, ok, il plisse un peu les yeux pour leur donner l'air bridé).


Mais la crédibilité du film n'est pas uniquement en jeu au cours de l'épisode asiatique, qui n'occupe qu'une petite moitié du métrage. Poursuivie par les espions et les gangsters, Eva s'embarque à bord d'un cargo, avant d'arriver en France. Elle est rejointe par une envoyée de Rita, qui sympathise finalement avec elle et décide de l'aider. Ce n'est cependant pas en changeant de continent que le film gagne en vraisemblance : en l'absence de procédés d' « asiatisation », on est plus libre de se concentrer sur l'histoire et la réalisation, et de rester complètement stupéfait devant le spectacle de patronage qui nous est proposé, à grands renforts de rebondissements débiles et de scènes d'action molles, et de situations insolubles qui se résolvent à l'aide de facilités grossières – comme un chien plus intelligent que Rintintin, qui vient sauver les personnages contre toute vraisemblance – que le pire des scénaristes de BD hésiterait à employer. La déconfiture se situe également au niveau technique : se rendant apparemment compte en post-production que les scènes d'exposition apparaissaient un peu confuses, les auteurs ont inséré en plusieurs endroits une voix off explicative particulièrement maladroite (« et pendant ce temps, le gang de la redoutable Rita complote des méchancetés… »), qui s'avère de plus aussi redondante qu'une didascalie de BD qui nous annonce que le personnage ouvre la porte alors qu'effectivement l'image le montre en train d'ouvrir la porte. Atterrant d'amateurisme.


Rudy, le chien de Jean-Claude Benhamou : le berger allemand le plus intelligent du monde, qui vient tout arranger quand son maître n'a plus d'imagination pour faire avancer l'histoire.


Françoise Blanchard, la méchante gentille.


Que le réalisateur ait trouvé ce film suffisamment sympathique pour le signer de son vrai nom – contrairement à d'autres travaux de commande comme « Le Lac des Morts-Vivants » – ne doit pas masquer un élément assez essentiel : c'est complètement pathétique. Tout le film donne l'impression d'une sorte de simulacre déjanté, tourné par une bande de schizophrènes qui jouent aux gendarmes et aux voleurs en se figurant que tout le monde va y croire : et on dirait qu'on est des espions, et on dirait que ça se passe à Bangkok, pan pan t'es mort ! Areuh, content ! Le film recherche désespérément la cohérence en soulignant le moindre détail, ce qui renforce l'aspect « patronage » du reste : ainsi, le personnage du capitaine du cargo (interprété par le critique de cinéma Jean-Pierre Bouyxou, et nommé évidemment « Capitaine Bouyxou », ha ha !) arbore-t-il une casquette « Capitaine Haddock » et une pipe « Popeye the sailor-man » pour bien nous faire comprendre que oui, c'est bien un marin. Ceci dit, c'est apparemment le seul membre de l'équipage du bateau (z'allez pas croire qu'ils se seraient fait chier à payer des figurants pour faire les matelots, non ?), donc on peut en déduire que c'est sans doute effectivement un très bon marin, pour arriver à faire naviguer l'engin tout seul.




I'm Bouyxou the Sailor-Man !


La plus belle scène est sans doute celle de l'assassinat de Tchang par une agente des méchants : non seulement, comme il a été dit plus haut, Tchang a plutôt une tête à s'appeler Dupont, mais l'actrice asiatique qui le trucide au terme d'une scène de combat n'a visiblement jamais pratiqué une seule minute de sa vie les arts martiaux qu'elle est censée exercer. Les deux comédiens se battent comme des fillettes avec des mouvements si mal chorégraphiés que même Godfrey Ho aurait coupé leur baston au montage. Jean Rollin, réalisateur de films d'action conceptuels.




C'est la danse des canards !


La fille sait à peu près prendre la pose, mais c'est tout.


Quant aux acteurs, ils sont à la hauteur du film, c'est-à-dire loin en-dessous de zéro, au point que Françoise Blanchard (la cruche de « L'Emir préfère les blondes »), dans le rôle de la méchante qui devient gentille, en arrive à dominer la distribution. La jeune héroïne asiatique, une certaine Yoko, est plutôt mignonne, mais joue comme une patate. On retrouve sa plastique menue dans quelques pornos, tournés à peu près à la même époque que « Les Trottoirs... », tels « Le Fruit défendu » (production Colmax) et « Une fille dans la peau » (production Marc Dorcel dans laquelle elle tient le rôle féminin principal). Attention cependant aux homonymies, puisqu'outre la Yoko des « Trottoirs... » (1), il existe au moins une autre actrice X (2) ayant tourné des pornos sous ce nom (dont « A trois sur Caroline », avec Jean-Paul Bride - oui je sais, ça devient compliqué, on va d'ailleurs arrêter là).




Yoko et Françoise Blanchard.


Mais la vraie perle du casting, c'est Brigitte Borghese dans le rôle de la méchante Rita, une espèce de Cruella sadomaso totalement improbable toute droit sortie d'un roman-photo de série Z, qui réussit l'exploit d'être presque aussi ridicule que dans son rôle similaire d' « Opération Las Vegas ».


Brigiiiitte !






Un grand moment de sensualité moite : Brigitte Borghese se caresse avec son manteau de vison et son collier de perles, en regardant l'héroïne se faire flageller par ses deux sbirettes.


La guest-star du film : Gérard Landry, vétéran du cinéma bis italien.


Dans le registre du film si raté qu'il se transforme en catalogue des erreurs à ne pas commettre, « Les Trottoirs de Bangkok » est une véritable bible, où le brave Jean Rollin s'avère une fois de plus très mal à l'aise, une fois sorti de son registre habituel des films d'horreur brumeux. A sa décharge, on notera quand même que le réalisateur ne semble absolument pas prendre le film au sérieux : on le soupçonne de s'être bien amusé à faire n'importe quoi, et si c'est le cas son plaisir est plutôt communicatif. Le film peut aussi être vu comme une compil des plus belles perles du cinéma d'exploitation, Rollin en profitant pour se faire plaisir en incluant des scènes gentiment crapoteuses, comme la séquence où l'héroïne se fait cravacher par les méchantes dans un style quelque peu BDSM. Sorte d'anthologie du film noir de série Z, si mal branlé sur le fond et la forme qu'on reste stupéfait de le voir signé par des professionnels, « Les Trottoirs… » mérite mieux que la semi-obscurité dans laquelle il végète actuellement, et devrait au contraire être précieusement conservé, montré dans des écoles de cinéma pour la non-édification des générations futures, et projeté en double programme avec « Le Lac des Morts-Vivants » au cours d'une rétrospective Jean Rollin sur le thème « l'erreur est humaine ». N'oublions pas non plus de le projeter à l'Alliance française de Bangkok, cette fois avec « Mon Curé Chez les Thaïlandaises », le jour où nous aurons envie d'avoir un incident diplomatique avec la Thaïlande.

Merci à Ghor.

Contribution à l'iconographie : Le Rôdeur.



A noter qu'Impex Films, l'une des sociétés de production des « Trottoirs de Bangkok », était spécialisée dans le porno hard. D'où le fait que la réalisation ait été proposée à Jean Rollin (réalisateur de porno à ses heures) mais aussi à Alain Payet, qui devaient tout deux faire partie du staff de cette boîte de production. Ce qui explique également la présence ici de Jean-Paul Bride, dont la carrière se résume sinon à des rôles de pervers tripoteurs dans des films X.


Une autre édition DVD étrangère qui survend un peu le film.

- Nikita -
Moyenne : 2.17 / 5
Nikita
NOTE
2.5/ 5
John Nada
NOTE
2/ 5
MrKlaus
NOTE
3/ 5
LeRôdeur
NOTE
2/ 5
Rico
NOTE
1.5/ 5
Drexl
NOTE
2/ 5

Cote de rareté - 1/ Courant

Barème de notation
Encore une oeuvre méconnue dans son propre pays, puisque pendant longtemps il aura fallu se tourner du côté des États-Unis, de la Grande-Bretagne ou de l'Espagne pour pouvoir acquérir ce film en DVD. L'éditeur L.C.J. a finalement rectifié le tir en janvier 2010, en faisant des « Trottoirs de Bangkok » le 16ème titre de sa collection Jean Rollin. Une édition minimale, avec une image tout juste correcte, et pour seuls bonus les filmographies sélectives de Yoko, Françoise Blanchard et Jean Rollin, un diaporama de screenshots sans intérêt et un quizz du collectionneur à l'avenant.


L'édition DVD française de L.C.J.



Comme évoqué plus haut, Jean Rollin ayant dans les pays anglo-saxons un statut de « French Auteur », les gens de goût de chez Redemption avaient sorti le film en DVD (VF avec sous-titres anglais). On peut en trouver une version Zone 2, destinée au marché britannique et une Zone 1, disponible en import à un prix malheureusement rédhibitoire.


Les deux éditions DVD de Redemption, Zone 2 (à gauche) et Zone 1.



En VHS, le film est sorti en France chez MPM, Carrère, ABC Design, Cinéthèque et Prism Vision (visuel en tête de chronique), ainsi que sous le titre alternatif « Bangkok Interdit » avec un visuel laissant augurer à tort un spectacle fripon.

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