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Eh Mec ! Elle est où Ma Caisse ?

(1ère publication de cette chronique : 2002)
Eh Mec ! Elle est où Ma Caisse ?

Titre original :Dude, Where's My Car?

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Danny Leiner

Année : 2000

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h24

Genre : Eh mec, il est où ton cerveau ?

Acteurs principaux :Ashton Kutcher, Seann William Scott, Kristy Swanson

Drexl
NOTE
2.5/ 5


Branleurs notoires, ados attardés adeptes de la bataille de pouces, fumeurs invétérés de pétards (substance qu’il dénomme tendrement Shibby), Jesse et Chester sont les rejetons détraqués et non désirés du rêve américain, en un mot, des cons. A un point qu’ils en deviendraient presque attachants. Leur esprit dévarié leur pose tout de même quelques contraintes.


Une ode à l'automobile française.


Là, leur bagnole a disparu à l’issue d’une soirée dont ils n’ont aucun souvenir suite à l’abus de Shibby précité. Problème : dans la voiture se trouvent les cadeaux d’anniversaire de leurs jumelles de copines, et pas de cadeaux, pas de sexe. Dans leur course folle de 24 heures chrono, Jesse et Chester vont reconstituer douloureusement le cours de leur soirée de la veille au gré de rencontres de plus en plus improbables.


Mais si, c'est un film tendre.


Un transsexuel strip-teaser, des sectaires juvéniles inquiétants sous la coupe de leur omnipotent leader Zoltan, un flic éminemment gaffeur, un français séquestrant les braconniers et adepte du supplice de la figue (quand vous avez vu un homme subir ça… Brrrr… Vous n’êtes plus le même)… Autant de séquences à l’absurde revendiqué haut et fort et avouons-le maîtrisé de bout en bout, tournant en grande partie autour d’un certain disrupteur dimensionnel, Graal venu tout droit d’un certain cinéma de science-fiction des 50’s, que recherche fébrilement la moitié d’un casting éclectique à l’envie.


Vous allez être emballé !


Eh Mec ! est le produit bâtard d’une logique hollywoodienne suffisamment perturbée dans ses objectifs marketing qu’elle en vient ici à pérenniser ce qui devient au fil du temps un genre en soi : le film à l’humour con. Discipline des plus délicates à relever, le film à l’humour con compte dans ses fleurons quelques perles rares de pure puissance psychotronique : Little Nicky et ses ptérodactyles péteurs de feu, Zoolander et son héros / modèle homme qui n’arrive pas à tourner à gauche, ou plus récemment Ali G et ce jouissif député anglais caillera. Eh Mec ! arrive aisément dans le tiercé de tête de cette catégorie filmique aux vertus sous-évalués.


L'étoffe des (bl)héros.


Le récit joue du comique de répétition avec un entêtement qui force le respect, donnant une dimension inattendue à des gags a priori rebattus. A travers sa très atypique galerie de portraits, le film se paie même le luxe étonnant de payer un tribut à la bonne vieille SF ricaine des débuts, lorsque les films d’exploitation abreuvaient les assoiffés de drive-in de péripéties cheap mais à la sincérité désarmante.

A l’instar de ces œuvres, Eh Mec ! joue sur une fibre pop-corn d’un cinéma qui se savoure entre potes, lorsque les copines ne sont pas là pour hocher la tête de façon désapprobatrice devant un tel déballage. Sauf qu’Eh Mec ! plaît aussi aux copines…

En attendant la suite, dont on connaît juste le titre ("Sérieux Mec ! Elle est où ma caisse ?"), on se repassera en boucle la scène dite du fast-food chinois ; si un gag ne vous a jamais retourné le cerveau…

Addendum: Finalement la suite ne s'est pas faite. Officiellement, Seann William Scott ne tenait pas à reprendre son rôle. (Ca sent l'histoire de gros sous ça !)

- Drexl -
Moyenne : 2.50 / 5
Drexl
NOTE
2.5/ 5
John Nada
NOTE
B.F./ 5
Kobal
NOTE
B.F./ 5
Wallflowers
NOTE
BF/ 5

Cote de rareté - 1/ Courant

Barème de notation

Le DVD "Fox" se trouve aisément, y compris en coffret avec "Mary à tout prix". C'est une édition simplette dépourvue du moindre bonus digne de ce nom, et c'est dommage.


Yeah !!!!