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Arnold Schwarzenegger

(1ère publication de cette bio : 2005)

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L’homme qui allait devenir Monsieur Univers, Conan le barbare, Terminator et, plus tard, Gouvernator, est né le 30 juillet 1947 à Thal, en banlieue de Graz, en Autriche. Selon la légende, le jeune Arnold Schwarzenegger est un enfant fluet qui s'ennuie dans son village et rêve de dépasser ses complexes par le sport. Fan des héros de péplums et de leurs muscles hypertrophiés, Arnold veut devenir leur égal. Muni d’une ambition à toutes épreuves, l’Autrichien va se frayer un chemin dans le monde du body-building. Il va pour cela se trouver un mentor en la personne de Reg Park, culturiste britannique qui fit une brève carrière dans le péplum (« Hercule contre les vampires », « Hercule à la conquête de l’Atlantide ») avant de devenir entraîneur. Park prend en main l’entraînement d’Arnold, et l’encourage par ailleurs à faire du cinéma pour gagner de l’argent. Le premier choix de Schwarzenegger est un peu hasardeux : il s’égare dans un péplum parodique, « Hercule à New York », où il est doublé dans la VO (les distributeurs remettront plus tard l'enregistrement de sa vraie voix dans la version DVD) et affublé du douteux pseudonyme d’Arnold Strong !




Cet échec ne décourage pas le jeune et solide Arnold. Notre homme, qui est également musclé du cerveau, a su faire fructifier ses premiers gains dans l’immobilier. A l’abri du besoin, il continue sa carrière dans le body-building et ne renonce pas à ses rêves de gloire cinématographique. Son nom impossible et son épais accent autrichien sont cependant de sérieux handicaps et Arnold, a priori, a autant de chances de devenir star qu’un Français myope et bigleux d’incarner Tarzan… Il tient divers petits rôles, sa notoriété dans les cercles sportifs l’aidant peu à peu à faire carrière. Arnold remporte en 1970 les titres de Mr Univers et Mr Monde. Il devient ensuite Mr Olympe, titre qu'il conservera cinq fois de suite. En 1975, il défend victorieusement sa couronne de Mr Olympe face à Lou Ferrigno, Mr Univers en titre : la compétition fait l'objet du documentaire « Arnold le magnifique » (« Pumping Iron »), qui booste sa notoriété dans les médias.On le voit tenir des rôles relativement importants, comme dans « Cactus Jack », balourde parodie de western signée Hal Needham (« Mega Force » !) où il incarne un héros crétin face au méchant Kirk Douglas.


Mais sa carrière au cinéma patine toujours, jusqu’à ce que «Conan le barbare » lui offre enfin un rôle à sa mesure, semblant avoir été écrit pour lui. Arnold aurait pu n’être que l’homme d’un seul rôle, mais il va s'imposer et bâtir une carrière à la démesure de ses larges épaules. Il crève l'écran dans « Terminator », où son personnage de méchant cyborg lui offre un nouveau rôle idéal et lui permet de se montrer bon comédien. La filmographie d'Arnold Schwarzenegger se confond ensuite avec l'histoire du film d'action hollywoodien des années 80 et son évolution vers toujours plus de spectaculaire. Désormais richissime vedette, le petit Autrichien, devenu citoyen Américain, épouse une Kennedy, fréquente la jet-set et se voit confier par le Président Bush (senior) une mission de promotion du sport auprès des jeunes.


Gérant très intelligemment sa carrière, "Schwarzie" adoucit son image par des comédies familiales assez niaises (« Jumeaux », « Un flic à la maternelle ») mais couronnées de succès au box-office. Le Terminator sait user avec suffisamment d'humour de son image "larger than life" et surmonter ses limites de comédien pour composer des héros hollywoodiens dans la tradition de Charlton Heston et Victor Mature. On le voit dans des classiques du divertissement eighties comme « Predator » et « Commando », ce dernier film étant d'un telle outrance qu'il se trouve, selon certains, aux frontières du nanar.


L'image de Schwarzenegger est en effet celle d'un pur héros de comic-book, toujours au bord du kitsch et de la parodie, qu'elle soit volontaire ou involontaire. Sa carrière est ainsi l'illustration de l'ambiguïté de la notion de nanar : ce qui est pour les uns du spectacle exemplaire sera pour les autres une parfaite guignolade. Le "too much" est à ce prix.


Tandis que son rival en body-building Sylvester Stallone voit sa carrière péricliter, Arnold squatte les cimes du box-office au début des années 90. Mais son succès va décliner à partir de 1993 et du relatif échec de « Last action hero », où il tentait de parodier son image. S'il renoue avec le succès grâce à « True lies », ses films suivants ne feront que confirmer que l'androïde commence à s'essouffler. Sa prestation calamiteuse en super-méchant dans le ridicule « Batman & Robin » fait quant à elle ressurgir le spectre du Schwarzenegger version nanarde.




La cinquantaine finissante, notre homme va cependant user de sa popularité pour bifurquer vers une autre voie. Grâce à ses connections dans le Parti Républicain, Arnold, à qui l'on prêtait depuis longtemps des ambitions politiciennes, va profiter de la révocation fin 2003 du Gouverneur de Californie pour se présenter et accéder, au terme d'une campagne-massue, à la tête de l'un des principaux Etats américains - comme jadis un autre acteur, nommé Ronald Reagan. Y trouveront leur compte les américanophiles - qui voient dans le succès de cet immigré au nom imprononçable un symbole du rêve américain - et les américanophobes, qui y verront la confirmation que les Ricains élisent vraiment n'importe qui.




Si les fonctions électives de Schwarzenegger mettent de fait, pour le moment, un terme à sa carrière cinéma (à l'exception de quelques apparitions clin d'oeil comme dans "Expendables"), il nous restera pour nous consoler une filmographie symbole du parcours d'un homme à l'ambition de fer et concentré du cinéma d'action testostéroné. Si sa présence sur ce site est justifiée par l'outrance de certains de ses films, Schwarzie est là pour nous rappeler que le nanar au cinéma est avant tout une affaire de plaisir et de sain divertissement !





Mise à jour:  Depuis la fin de son mandat, Arnold a repris le chemin des studios. Bon la plupart de ses films actuels sont au mieux sympathiques ("Maggie", "Le dernier rempart") au pire oubliables (Aftermath, "Evasion"). Cela a aussi relancé des projets désormais un peu défraîchis comme deux nouveaux "Terminators" ou un "King Conan". En espérant qu'après les calamiteux Terminator Genesys ou Dark Fate, il retrouve enfin un rôle à sa hauteur...

- Nikita -

Films chroniqués

Filmographie

 

 

2023 - Fubar (série TV)

2021 - Superhéros Kindergarten (Série d'animation - voix)

2019 - Terminator Dark Fate

2019 - The Mystery of the Dragon Seal : La Légende du dragon (The Mystery of the Dragon Seal / Iron Mask)

2017 - Killing Gunther

2017 - Aftermath

2015 - Terminator Genisys

2015 - Maggie

2014 - Expendables 3 (The Expendables 3)

2014 - Sabotage

2013 - Évasion (Escape Plan)

2013 - Le dernier rempart (The Last Stand)

2012 - Expendables 2: Unité spéciale (The Expendables 2)

2010 - Expendables: Unité spéciale (The Expendables )



2005 - The Kid and I

2004 - Le Tour du monde en 80 jours (Around the World in 80 Days)

2003 - Bienvenue dans la Jungle : (The Rundown (caméo))

2003 - Terminator 3 : le soulèvement des machines (Terminator 3: Rise of the Machines)

2002 - Collateral damage

2000 - A l'aube du 6ème jour (The Sixth Day)

1999 - La fin des temps (Ends of Days)

1997 - Batman & Robin

1996 - La Course aux jouets (Jingle all the Way)

1996 - L'Effaceur (Eraser)

1994 - Junior

1994 - True Lies

1993 - Last Action Hero



1992 - Christmas in Connecticut (réalisateur uniquement)

1991 - Terminator 2 : le jugement dernier (Terminator 2 : Judgment Day)

1990 - Un flic à la maternelle (Kindergarten Cop)

1990 - Total Recall

1990- Les Contes de la Crypte (Tales from the Crypt, réalisateur de l'épisode The Switch)

1988 - Jumeaux (Twins)

1988 - Double détente (Red Heat)



1987 - Running Man (The Running Man)

1987 - Predator

1986 - Le Contrat (Raw Deal)

1985 - Commando

1985 - Kalidor (Red Sonja)

1984 - Terminator

1984 - Conan le destructeur (Conan the Destroyer)

1982 - Conan le barbare (Conan the Barbarian)

1980 - The Jayne Mansfield story (TV)

1979 - Scavenger Hunt

1979 - Cactus Jack (The Villain)

1977 - Arnold le magnifique (Pumping iron)

1976 - Stay hungry

1973 - Le Privé (The Long good-bye)

1970 - Hercule à New York (Hercule in New York)