Recherche...

Rambo, le dessin animé

(1ère publication de cette chronique : 2006)
Rambo, le dessin animé

Titre original :Rambo and the Force of freedom

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Charles A. Nichols, John Kimball, Michael Hack

Année : 1986

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h40

Genre : Concassage de neurones pour petits et grands

Acteurs principaux :Christian Pelissier, Georges Atlas... (voix françaises)

Kobal
NOTE
4.75/ 5



Bon alors là, c'est du lourd. Si jamais cette VHS passe pas loin de vous, sautez dessus et ne lâchez pas prise jusqu'à ce que vous soyez sûr qu'elle ne bouge plus. C'est de la pure bombass' atomique, de la 100% pure j'vous dis, pas coupée avec de la merde de chameau, ça non monsieur !! C'est du DA Nanar avec un grand D, et je dirai même avec un grand A qui suit. Je vais me calmer un peu pour aborder la chose.




Le célèbre noeud magique.



Ainsi donc, la fièvre du marchandising forcené n'a pas épargné cette grande icône américaine qu'est John Rambo ? Bien sûr que non ; impossible de résister à la tentation d'un argent facilement gagné en commercialisant tout et n'importe quoi sur le dos de ce brave vétéran à la recherche d'un emploi de pompiste. Le tout et n'importe quoi, c'est entre autre ce dessin animé, produit en 1986 par Ruby-Spears Enteprises Inc. et diffusé en France à partir de 1987, dont la vocation évidente n'était autre que de vendre une myriade de jouets dérivés, figurines et véhicules de guerre aux hordes de gamins rendus fous d'excitation par une diffusion-matraquage dans les programmes pour jeunesse, bref un business qui n'est pas sans rappeler les animés Mask, He-Man ou encore Jayce. Rambo a ainsi pu se voir décliné sur une saison en 65 épisodes tout de même, soit 1950 minutes de destruction, explosion, fission et pressurisation.




Même au foot, c'est une star.



Ceux qui ont eu la chance de voir un ou deux épisodes de cette série ont déjà pu apprécier ses hautes qualités nanarifiques. Doublages un peu à la ramasse, dessins pas toujours réussis et animations discutables, surpuissance infinie de Rambo qui est un véritable Dieu indestructible, idéologie plus qu'évidente, méchants ridicules comme pas permis, etc. Pour parachever le tout, on a adjoint à Rambo une équipe de quotas ethniques inutiles, à savoir KAT, une Asiatique reine du déguisement (au singulier) et Turbo, un "Afro-américain" spécialiste en mécanique. Bref, de base, c'est déjà assez délirant.


KAT et Turbo.


Et oui, c'est bien Trautman pour ceux qui en doutaient.


Au Tierra Libre, les cartes sont des celluloïdes de l'épisode.



Mais voyez-vous, cette première K7 a un avantage énorme sur les autres. Les 5 épisodes annoncés sont en fait un métrage complet de 100 minutes, sans pause ni temps mort. En effet, elle contient la mini-série pilote réalisée pour tester la tolérance du public avant d'en produire davantage. C'est réussi, car ce sont là 100 minutes de destruction ininterrompue de véhicules de toutes sortes (centaines de tanks, nouveau prototype de bombardier, croiseurs de plusieurs kilomètres de long, etc.), d'explosions gigantesques, de raccords foireux, de combats acharnés dans tous les paysages possibles, de bases ravagées, de guerre sans fin pour prendre le contrôle de Tierra Libre, un pauvre petit pays insignifiant et pacifiste qui ne méritait vraiment pas un tel acharnement. Et surtout, c'est Rambo pire que jamais, qui court pendant 100 minutes en démolissant des armées de militaires à lui tout seul, matériel compris, Rambo qui détruit des bases entières tout en skiant peinard, qui fait de la chute libre pour attaquer l'aviation ennemie, Rambo qui lance des pieux explosifs avec son arc de chasse, Rambo qui explose tout avec une sarbacane lance-roquettes, Rambo qui enrôle des gamins dans l'armée, Rambo qui fait des planchettes japonaises à des colonnes de pierre de plusieurs tonnes, Rambo l'invincible, l'infatigable, l'indestructible, l'omnipotent, le surprenant, le stratège, le vanneur, l'Agénésie aréolo-mamelonnaire, le Héros de la Liberté. Malheureusement, ce n'est pas Sylvester Stallone qui fait la voix en VO, la version originale serait encore plus collector ! Rajoutez à tout ça des méchants tous plus hallucinants les uns que les autres, menés de main de fer par un boss ultra persévérant à l'accent allemand digne des meilleures comédies françaises (et je ne parle pas des Portugo-mexicains qui traînent) : Warhawk, le seul et unique méchant intergalactique qui ose faire tanguer des barques remplies de bananes pour faire régner la Terreur.




Rambo adore se la jouer acrobate quand il prend son train.



Honnêtement, sur les 100 minutes de métrage, il doit y en avoir maximum 15 de parlotte, et le reste du temps nous montre Rambo détruire des trucs et mutiler des ennemis. Et le pire, c'est que ce n'est même pas répétitif !!! On est sur le cul en permanence devant la folie totale de l'action, des attaques ahurissantes de Rambo qui arrive toujours à surprendre. Et c'est sans compter les nombreuses erreurs de montage, la logique non-sensique, les dessins chiés ou les formulations à la mord-moi l'noeud. C'est du 100% hard-core, aucun film ne pourrait tenir une telle cadence, même « Commando » c'est de la rigolade à côté de ça. On se prend à rêver d’une adaptation live tout en sachant très bien que c'est impossible, ça coûterait probablement plus cher en vies de cascadeurs et en explosifs que n'importe quelle réalisation de McTiernan. De toutes façons, c'est fini l'époque des Reb Brown beurglant, des Miles O'Keeffe apeurés, des Mike Danton en jeans shorty ou des Chuck Norris foutant des pieds dans la gueule ; ils ne font pas le poids face à ce nouveau mastodonte de l'action, enfin je devrais dire Renouveau car tous ces autres bourrins des jungles n'ont fait que copier la Légende après tout.


Voilà comment réagit Rambo quand on frappe à sa porte.



Arrêt cardiaque par enchaînements trop rapides d'explosions de rire, effondrement total devant le nawak de la chose, douleurs chroniques aux abdos, claquage des zygomatiques, vénération fanatique désocialisante, démence juvénile, squeelite cataclysmique, voilà ce à quoi vous vous exposerez en regardant ce pur chef-d'oeuvre de l'animation nanarde, la réponse sans pitié de l'Amérique aux « Aventuriers du Système Solaire ».

La musique entraînante de Jerry Goldsmith (compositeur, entre autre, des BOs des trois films live) permet une immersion complète dans l'univers martial et belliqueux de Rambo, en lutte permanente contre l'organisation démesurément mégalomane SAVAGE.


Face au Yamamoto, ça chauffe pour Rambo et son pédalo.



Je pourrais causer des heures des scènes les plus marquantes : les 3 punks madmaxiens qui prennent d'assaut le siège des Nation-Unies, le croiseur Yamamoto qui détruit une île en une salve de tirs mais qui se fait ruiner par Rambo en pédalo, Rambo qui fait des sauts périlleux sur sa moto lancée à fond sur le toit d'un train, Rambo entouré par des tanks esquivant des obus tirés à 2 mètres de lui, Rambo qui détruit des missiles à la sulfateuse à bout portant, Rambo qui fait des paquets de mines flottantes avec son propulseur sous-marin, Rambo qui fait la morale à tout le monde sur l'importance de la liberté, Rambo, Rambo, raaaaaah, j'en peux plus, c'est trop trop trop !! Non, ça ne sert à rien de tenter de décrire l'indescriptible. C'est de la folie furieuse, et pis c'est tout. Et le pire, c'est que c'est tout à fait le genre de DA où il faut faire des arrêts sur image régulièrement pour remarquer des détails complètement loufoques, des positions de personnages étranges, où il faut se repasser un extrait pour bien apprécier les dialogues ou les déformations soudaines des visages, bref, du macro-nanar associé à du micro-nanar permanent. Pas le choix, faut que je me le rematte.






Brise les chaînes de l'oppression, camarade !



En conclusion, je me contenterai de hurler :

IL LE FOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!!!!





 

- Kobal -
Moyenne : 3.25 / 5
Kobal
NOTE
4.75/ 5
MrKlaus
NOTE
3/ 5
Rico
NOTE
3/ 5
Barracuda
NOTE
2/ 5
Jack Tillman
NOTE
4.75/ 5
Hermanniwy
NOTE
2/ 5

Cote de rareté - 5/ Pièce de Collection

Barème de notation

Pour vous délecter des exploits de John, une seule solution : s'armer de patience et hanter les Cash et les vide-greniers. La série a été éditée chez Melrose, mais je ne saurais dire si elle l'a été entièrement. J'ai moi-même le volume 9, ce qui signifie que 29 épisodes au moins sont disponibles sous ce format. Notons que les scénarii des épisodes suivants se font nettement moins délirants, tout en restant au fond du panier niveau animation. Il existe sinon une réédition DVD en Z1 (6 volumes).



En attendant, vous pouvez vous amuser avec les fameux jouets Rambo (la VHS se terminant d'ailleurs sur une pub pour toutes ces merveilles) :


Le Defender de Rambo, à comparer avec l'original.







Merci à www.planete-jeunesse.com et à Wikipedia pour leurs infos.