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La Fiancée du Monstre


La Fiancée du Monstre

Titre original :Bride of the Monster

Titre(s) alternatif(s) :Bride of the Atom

Réalisateur(s) :Ed Wood

Année : 1955

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h25

Genre : Savant fou & pieuvre géante en caoutchouc

Acteurs principaux :Bela Lugosi, Tor Johnson, Loretta King, Tony McCoy

Popman
NOTE
3/ 5



Avant tout Nanarland souhaite remercier Popman pour nous avoir gentiment proposé de mettre cette chronique en ligne. Vous trouverez la version « uncut » et des photos inédites sur cette page. N'oubliez pas non plus de visiter son site : la compagnie du désastre cinématographique !


"- Allez Bela, refais-nous Dracula...
- Si tu veux Eddy."



Légende parmi les légendes, c'est toujours un plaisir de se faire un film d'Ed Wood. « Bride of the Monster » est parfaitement représentatif de ce pourquoi on aime se bidonner devant les films de cet homme plein de bonne volonté.


Tor Johnson, catcheur et acteur occasionnel.



Le film commence sous la pluie, la musique fait "POM-POM-POM-POM !" et deux chasseurs sont coincés sous l'orage dans les marais. Alors ils vont chercher refuge vers une grande maison qui semble abandonnée. Mais là un savant fou à l'accent franchement pas californien leur ouvre en leur intimant de ne pas rester là sous peine de voir le monstre.

Un gros chauve vient leur brailler dessus et les deux chasseurs détalent. Lors de leur fuite l'un d'eux est capturé par une pieuvre (dans un marais ?), fruit, apparemment, des expériences du savant, tandis que son collègue se fait faire une prise de l'ours par l'ours sans poil précédemment cité.


La pieuvre géante... en direct de son aquarium.



A son réveil, le survivant est sur une table affublé d'un casque ridicule (un saladier en alu et 3 loupiotes).


Des expériences... vraiment affreuses...




Un oscilloscope, indispensable accessoire d'un laboratoire de savant fou.



Vornoff (le savant fou) allume sa machine infernale et la pauvre victime se voit éclairer le visage par une lampe… insoutenable ! L'expérience foire, le cadavre est bon à jeter en pâture au monstre du marais, mais Vornoff jure qu'un jour, contrairement à d'habitude, il y arrivera (sans doute à force d'ajustement dans ses réglages de starters de néons…).



Le lendemain, dans le bureau du capitaine Robbins, on se pose bien des questions sur ces disparitions à répétitions. Dick est mis sur l'affaire tandis que Janet, la journaliste, croit au monstre du marais et part enquêter de son côté, après avoir découvert dans les archives de son journal que la maison abandonnée avait été vendue à un Docteur nommé Vornoff.


Loretta King (la brune) et Dolores Fuller (la blonde). Au départ c'est Dolores Fuller, l’épouse d'Ed Wood, qui devait avoir le rôle de Janet, mais ce dernier refila le rôle à Loretta King contre ses économies pour financer le film... Cela lui coûta son mariage.



Pendant ce temps, le capitaine fait boire son oiseau de compagnie dans un verre… et présente à Dick le professeur Vladimir Strowski, lui aussi très louche de part son accent.
Strowski fera d'ailleurs la même chose que Janet et ira dans la maison au fond des marais, à la recherche du savant.



Janet, qui a eu un accident de voiture, est recueillie par Vornoff, qui se présente à elle et la garde sous son influence en l'hypnotisant (en clair, il lui passe la main devant les yeux, illumine son regard, fronce les sourcils et lui demande de dormir… il est fort ce Bela !).


Bienvenue dans mon laboratoire...



Lorsque Strowski arrive dans la maison, il est plutôt bien reçu. Mais lorsqu'il annonce à Vornoff son intention de le ramener au pays pour reprendre ses recherches, c'est une autre histoire. A ne pas manquer, la très célèbre tirade :"Home ? I have no home… Haunted… despised…".


Tout le désespoir du monde sur les épaules de Bela.



Puis la situation s'envenime lorsque Strowski sort son arme. Lobo, qui a la fâcheuse tendance à prendre tous les invités par derrière, s'empare de l'indésirable et le jette en pâture à la pieuvre en plastique. Plus tard, alors que Dick tarde à venir sauver sa belle, Janet, justement, est habillée en robe de mariée à l'occasion d'une grande expérience de Vornoff qui fera d'elle… la fiancée de l'Atome !!!.




La créature se révolte contre son maître, forcément ça tourne mal.




Hiiii !!!! Quelle horreur !



Mais tout finira bien car Dick et les renforts arriveront à temps alors que Lobo se sera déjà rebellé contre son maître. Le mad scientist aura même la joie de goûter à la puissance atomique avant de périr (pour une fois que l'expérience marchait !), culbuté par une grosse boule de pierre en carton, dans les tentacules désespérément inertes du monstre qu'il avait mis au point. Ils s'en iront tous les deux dans une magnifique explosion atomique ( ?) .C'est ce qu'on appelle avoir des atomes crochus.


Le héros, magnifique avec ses bretelles (en fait le fils d'un patron d'abattoirs qui avait accepté de financer le film à condition d'y caser son rejeton).






Il faut démystifier la célèbre scène de la pieuvre du film d'Ed Wood, c'est la doublure bien visible de Lugosi qui patauge au milieu des tentacules de la pieuvre "empruntée" sur un autre tournage.



Tout le monde est là pour notre plus grand plaisir. Lugosi, à fond. Tor Johnson qui peine à viser les portes lorsqu'il évolue dans un espace à 2 dimensions. La potiche, le bellâtre, le flic débonnaire. Pour ce qui est de la narration, Ed Wood s'en sort plutôt bien cette fois-ci car le script est assez cohérent. En revanche, et comme d'habitude, il sollicite énormément (trop) l'imagination du spectateur pour combler le flagrant manque de moyens. L'intégralité du métrage porte un message philosophique gros comme le bide de Tor qui vient conclure sobrement le film : à trop jouer à Dieu, on finit par se détruire. Pour finir, je vous conseille de regarder Ed Wood de Tim Burton avant de vous attaquer à « Bride of the Monster », car il restitue sans doute assez fidèlement les circonstances dans lesquels cette "œuvre" a été mise en boîte.

Définitivement touchant, cet illuminé d'Ed Wood.



- Popman -
Moyenne : 2.92 / 5
Popman
NOTE
3/ 5
Nikita
NOTE
3/ 5
Rico
NOTE
4/ 5
MrKlaus
NOTE
2/ 5
Jack Tillman
NOTE
2.5/ 5
Labroche
NOTE
3/ 5

Cote de rareté - 2/ Trouvable

Barème de notation
Bonne (et récente) nouvelle, la quasi totalité des films d'Ed Wood est disponible sur un coffret 3 DVD édité par "Abeille musique" reprenant quasiment toute la filmo du maître. Malheureusement ces versions sont hélas légèrement amputées de quelques minutes par rapport à la version originale. De plus le coffret est relativement cher. Dommage.



Aux Etats-Unis, l'édition zone 0 d'"Image Entertainment" est chère et un peu vide en dehors du film. L'image étant heureusement d'assez bonne qualité ce coup-ci, pas comme pour « Glen ou Glenda ». La jaquette de cette édition sert d’en-tête à notre chronique.

Sinon on peut aussi profiter de l'édition de chez "Something Weird Video".



En Grande-Bretagne, pour 4 £, vous trouverez l'édition de chez "Elstree Hill Entertainment" au visuel reprenant l'affiche originale. Si vous poussez jusqu'à 7 £ (moins si vous le trouvez d'occasion en boutique) vous pourrez le débusquer chez "Classic Entertainment" dans le volume 3 de leur très belle collection "Classic Horror of the Silver Screen", rudement bien entouré puisqu'on y trouve « La Petite boutique des Horreurs » de Corman et « The Bat » avec Vincent Price. Seul bémol, c'est V.O. sans sous-titres de rigueur mais c'est du zone 2 et ça se trouve aisément en ligne.



Histoire de se la péter en se la jouant international, on peut encore citer un DVD australien chez EzyDvd.



En France, on peut aussi partir à la recherche d'une vieille (et rare) version VHS de chez "Les Films du Paradoxe". Franchement collector.