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Bouge !


Bouge !

Titre original : Bouge !

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Jérôme Cornuau

Année : 1997

Nationalité : France

Durée : 1h39

Genre : Bouse

Acteurs principaux :Samy Naceri, Ambre Boukebza, Ophélie Winter

Drexl
NOTE
2.5/ 5

Juin 1997. Devant l'euphorie pré-pubère suscitée par la poumonneuse Ophélie Winter et les très rentables Dance Machine, les analystes financiers de M6 décident de se lancer dans l'aventure incroyable de la production ciné. La formule est toute simple, coco. On prend une petite nana aperçue dans une pub, le réalisateur des clips d'Ophélie, un tube qui le fait grave, on sort le film pour la fête du cinéma et c'est tout bon. En mettant Fun Radio sur le coup pour stimuler les ventes du single éponyme, destiné à lancer conjointement la carrière de la fringante Géraldine (chanteuse préfabriquée dont on n'a d'ailleurs plus de nouvelles), Bouge ! « un film 100% dance » dixit l'affiche sera LE coup marketing de ce début d'été.



Sorte de version 6-12 ans du roman Les Jolies Choses de Virginie Despentes, le scénario de Bouge ! nous conte le parcours d’Alice (qu’interprète Ambre Bouzebka, dans son premier rôle à l'écran), une adolescente impulsive au cœur tendre qui débarque dans la capitale pour assister au dernier Dance Machine. Sans ronds pour payer son ticket, elle rentre par les coulisses grâce à Ophélie qui passait par là, toujours cool et ici dans son propre rôle, en toute simplicité. Pas cool : en sortant du concert, elle se fait agresser par de jeunes sauvageons qui veulent lui piquer son sac. Heureusement, un éboueur rasta surgit et les asperge avec son gros jet d'eau. Danseur professionnel, le rastaman accueille Alice dans son squat, où vivent également deux rappeurs super sympas (les « Katalytics », dont Samy Naceri) et un DJ techno. Alice, après un entraînement de quatre minutes, va voir des producteurs. Elle croise son père, un salaud immoral pour lequel elle accepte tout de même de chanter pour lui montrer qu’elle est une grande fille maintenant, avec en mire une participation au prochain Dance Machine.


En bas :
Sami Naceri : "Waaah Edouard, tu fais super bien l'ahuri, dis donc ça te dirait de jouer dans Taxi avec moi ?
Edouard Montoute : Ouais, de toute façon, je pourrai pas faire un film plus con que celui là !
Sami Naceri : Va savoir..."



Vous l’aurez compris : le public de jeunes consommateurs doit s'identifier et rêver devant la croisade de cette jeune fille qui vivra sa passion de la dance jusqu'au bout, il s'émerveillera devant son idole Ophélie Winter et fantasmera devant les coulisses du mythique Dance Machine, son show préféré. Ainsi ce produit formaté à l’excès pose ses bases bancales dès les premières séquences : après un générique composé d'images quasi impressionnistes du Dance Machine, et faisant apparaître la tête d'Alice - regard pointé vers l'horizon - en surimpression, on peut voir la jeune héroïne faire du stop sur le « fameux » Freed from Desire de Gala.



Succession de molles péripéties dont la lourdeur, la prévisibilité et l'incohérence font parfois office de référence en la matière, Bouge ! possède autant de force psychologique que d'autres navets que M6 (tiens, tiens), nous ressort chaque été, du style 2 Enfoirés à St-Tropez ou Si Tu Vas à Rio, Tu Meurs, avec en plus une prétention qui rajoute à son discrédit. En effet, nous avons là un film qui entend véhiculer des messages : en fait, tu vois, le show-biz c'est pas un monde super cool, mais c'est pas non plus parce qu'on est une star qui chante en anglais qu'on n'est pas restée simple, au fond (merci Ophélaï, t’es géniale, enchaînes-en encore 2 ou 3 comme celui-là est t’auras ta fiche sur Nanarland).


T'inquiète, on a eu la même réaction en voyant ton film...



Voulant se décliner par moments comme une véritable descente aux enfers qui voit son héroïne marcher sous la pluie ou prendre des verres d'alcool dans des cocktails où les VIP fument des cigarettes avec l'air narquois, Bouge ! demeure une grande leçon de manichéisme à la française sur les thèmes de "si tu te prends en main, waouh c'est cool" et "les amis, c'est quand même pas mal". Le tout enrobé à la sauce M6, c'est-à-dire avec ce qu'il faut de gimmicks putassiers pour rassurer les ménagères voyant leur progéniture se ruer sur la chose. Un film qui, comme une charmante créature du service public le soulignait à l’époque de sa sortie avec beaucoup d’à-propos, aurait pu s’appeler, à une lettre près, Bouse !
- Drexl -
Moyenne : 2.50 / 5
Drexl
NOTE
2.5/ 5
John Nada
NOTE
2/ 5
Kobal
NOTE
3/ 5
Wallflowers
NOTE
2/ 5
Barracuda
NOTE
3/ 5

Cote de rareté - 2/ Trouvable

Barème de notation
Vous allez rire, le film est tellement nul que M6 ne l'a même pas ressorti en DVD ! Seule une édition pour solderies a vu le jour chez "TCF Vidéo" où la petite chaîne qui monte s'est bien gardé d'associer son logo. Faut dire que Jerôme Cornuau, le réalisateur, est une sorte d’esthète qui vit un genre de relation fusionnelle avec Ophélie (il est déjà responsable de « Folle d’Elle » avec notre gourdasse décolorée favorite et Jean-Marc Barr, pathétique en folle tordue). Non, franchement Ophélie, arrête de coller à ce type, c’est un tâcheron porte poisse terrible !


La VHS sortie par M6...


...et le DVD de TCF Vidéo.