Recherche...

Beowulf


Beowulf

Titre original : Beowulf

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Graham Baker

Année : 1999

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h35

Genre : Lambert du décor

Acteurs principaux :Christophe Lambert, Oliver Cotton, Rhona Mitra, Layla Roberts, Vincent Hammond, Patricia Velasquez, Charles Robinson, Götz Otto

Lavieille
NOTE
3.5/ 5

"C'est Mad Max rencontre Highlander en l'an 3000", "un film techno-féodal-futuriste" qui intègre "un monde de rythmes techno, de vitesse" expliquait fiévreusement Christophe Lambert pour la promo de Beowulf. Traduction en langage commun : c'est un gros nanar qui tache. Où la vedette peroxydée pratique un kung-fu pataud avec un sérieux désarmant et affronte dans un château un monstre violet en images de synthèse gracieux comme un sourire de belle-mère à coups de hachette automatique et autre nunchaku-lasso. Enfin ! Enfin un vrai nanar avec Christophe Lambert ! Présent depuis un certain temps déjà dans notre rubrique acteurs, aucun film ne venait jusqu'alors vraiment soutenir notre propos sur les fourvoiements de l'ami Lambert dans la sphère des mauvais films sympathiques. Après quelques essais infructueux qui frôlaient pour la plupart le mauvais film voire le navet déprimant, on commençait à désespérer de trouver la petite perle.

Certes il y avait Mortal Kombat, mais les quelques apparitions bien mauvaises et bien rigolotes de l'acteur n'étaient pas suffisantes pour faire pencher notre avis du bon côté de la balance ; Mortal Kombat finit dans notre escarcelle bien remplie des films "moyens moins", ceux qui n'ont qu'un intérêt relatif : un peu nanar, un peu navet, un peu bon film... ouais je sais, vous allez me dire que c'est bien bâtard comme définition mais c'est exactement ce dont il s'agit !

Et dire que la fameuse perle recherchée nous tendait ses petits bras musclés depuis des mois, à chaque fois que l'on passait au vidéo-club ! La révélation nous fut dévoilée un soir alors que nous nous apprêtions à jouer en réseau dans un établissement dédié à cela. Nous discutions nanars avec le tenancier avant d'entamer notre partie, lorsque ce dernier nous mis la puce à l'oreille et l'eau à la bouche par son enthousiasme à nous parler de Beowulf, les yeux pétillants de la nostalgie des fous-rires qui avaient accompagné son visionnage du film.

Oui Denis, Beowulf est assurément un nanar, merci du tuyau car nous avons nous aussi énormément ri en découvrant Christophe Lambert faire des saltos et des pirouettes dans ce conte médiéval-post-moderne-fantastique (le genre, pas l'adjectif... quoique).


On appréciera toute la variété du jeu de notre totophe national.

L'histoire de ce film, qui fût tourné en Roumanie pour quelques millions de dollars, c'est donc Super Lambert (alias Beowulf) qui vient dans un château hanté par un monstre indicible. Le combat entre les forces du bien et du mal est alors engagé !


Attention, Christophe est dans la place !

Que dire devant la pauvreté et l'invraisemblance du scénario ? Je crois que pour une fois il est préférable de taire la chose et de vous laisser découvrir cette bouillie informe mal ruminée, qui a dû être écrite après un soir de beuverie, tel le jeu des poivrots qui s'amusent à reconstituer leur repas devant la gerbe violette que l'un d'eux vient de gracieusement offrir au trottoir qui lui servait de piste de danse.


Un cavalieeer qui surgit hors du nanaaar...

En espérant que cette métaphore doucettement crade ne vous découragera pas, je vous invite cordialement à découvrir ce petit film avec dérision tout en me permettant de vous aiguiller sur quelques points des plus typiquement nanars :

- Les combats : comme d'habitude les chorégraphies sont exécrables et d'une affreuse lenteur, les méchants d'une maladresse et d'un manque de jugeote des plus caractéristiques. Le petit plus par rapport à ce que l'on voit d'habitude, c'est qu'un des personnages principaux (le dénommé Roland) est un combattant au double visage. On nous le montre lorsqu'il entraîne ses hommes et qu'il leur met la pâtée, on comprend alors que c'est un très bon guerrier. Mais par jalousie envers Beowulf-Lambert il provoque ce dernier en duel. D'un coup il se met à se battre avec de grands gestes maladroits permettant au héros placide d'anticiper les coups et de les contrer. C'est délicieusement consternant... et dire que le réalisateur pense peut-être qu'on va y croire !


Entre ça et « Ma femme s'appelle... Maurice », tu files un mauvais coton Götz...

- Les costumes (et les décors, il faut voir le château !) : un bon exemple de l'art moderne du recyclage de déchets de poubelle. Certains casques de figurants sont très réussis !


L'explosion du château : un must see dans le domaine des effets spéciaux.



Un film dans lequel c'est le bon goût qui casque le plus...

- Le montage : notamment celui des galipettes du petit Lambert. Telle la puce enragée il saute sans arrêt (surtout quand c'est complètement inutile), part en vrille totale mais par la magie du montage ses réceptions sont toujours parfaites !

- Le monstre : une tache violette informe, en surimpression sur l'acteur qui le joue, dont le but est certainement de rendre plus impressionnant le pauvre déguisement dégoté par des costumiers déjà éreintés de leurs efforts "d'artistes de la récupe" fournis pour habiller les figurants.
- Des scènes de suspense à deux balles qui permettent de jouer au jeu de "devine ce qui va se passer" en gagnant presque à tous les coups !


Rhona Mitra (qui par ailleurs, a failli être Lara Croft) dans un rôle purement décoratif

- Un jeu d'acteur qui ne vaut pas tripette mais qui stimule vos zygomatiques dans la position du sourire bête.
En ce qui concerne ce dernier point, je tiens à décerner une mention spéciale au jeune acteur noir qui joue le neveu du maître d'armes du château. La seconde où il tombe dans les pommes en voyant le monstre est grandiose. Mais elle ne vaut pas la scène suivante où il se fait réveiller par Super-Lambert grâce à une capsule odorante. Il renifle beaucoup trop fort pour que ce soit crédible, puis il a comme un relent de dégoût - style "je ferme les yeux pour me rendormir une demi seconde" - qui sent le vécu (ou alors c'est excellemment bien joué) ; grandiose ! (Je dois avouer qu'on s'est repassé plusieurs fois la scène jusqu'à ce que les larmes de fou-rire et les crampes d'estomac qu'elle avait provoquées se tarissent).


Enfin, dans les dernières secondes du film, on offre au spectateur assidu et amateur de Christophe Lambert caricaturé, une petite cerise sonore sur le gâteau (juste au moment où le visage du héros se déride pour la première et dernière fois)... Mais chut, j'en ai déjà trop dit !



Note de Nanarland : dans une longue et très sympathique interview accordée à Ecran Large, Christophe Lambert revient notamment sur l'échec artistique complet de ce film. « Beowulf , c'est une histoire très triste, parce que le poème du XIIème siècle retranscrit dans un cinéma d'action de grande qualité, c'était une idée de génie. Mais il y a eu mensonge de la part des producteurs qui devaient faire un film à 25 millions de dollars en Roumanie, et qui ont terminé le film pour 3 millions et demi. Donc qu'est ce qu'on fait une fois qu'on a commencé et qu'on a été payé ? On n'a pas le choix, on continue. Passer de 25 millions à 3,5, on a déjà eu du bol d'avoir ce résultat là ! Bien évidemment, j'étais furieux, mais ne pouvant rien faire, j'ai terminé le film. »


Lambert, impliqué à fond dans son film...

- Lavieille -
Moyenne : 3.19 / 5
Lavieille
NOTE
3.5/ 5
Labroche
NOTE
3/ 5
Kobal
NOTE
3/ 5
Rico
NOTE
3.5/ 5
Nikita
NOTE
2.5/ 5
Peter Wonkley
NOTE
4/ 5
Barracuda
NOTE
3/ 5
Wallflowers
NOTE
3/ 5
Drexl
NOTE
3/ 5
John Nada
NOTE
3.25/ 5
Hermanniwy
NOTE
3/ 5
Jack Tillman
NOTE
3.5/ 5

Cote de rareté - 1/ Courant

Barème de notation

M6 nous a gratifié d’un DVD minimal (une petite interview de Cri-Cri en bonus) très facilement trouvable, en version vente ou location. Il existe même un coffret Lambert de chez Warner comprenant « Beowulf » / « Vercingetorix » / « Resurrection ». De quoi se faire une soirée marathon Lambert de haute volée !


Le DVD japonais, preuve que Totophe est une star internationale (comme Mireille Mathieu !).